es prix de ventes de bouteilles introuvables ne cessent de s’envoler et les records de ne résistent pas aux coups de marteau des commissaires-priseurs. Le premier semestre 2011 aura été riche en ventes aux enchères exceptionnelles :
- le 17 mai une bouteille du Domaine de la Romanée-Conti était vendue pour 124 000 dollars au Christie’s de Génève, ce qui en fait à ce jour la bouteille de pinot noir la plus chère au monde ;
- le 3 juin, la vente des champagnes du XIXe retrouvés dans la Baltique posait le record de 43 000 dollars pour une bouteille provenant probablement de Veuve Clicquot (mais le débat n'est pas encore complètement tranché, pour en savoir plus, cliquer ici) ;
- le 26 juillet, une bouteille de Château d’Yquem 1811 devenait le vin blanc le plus cher au monde (pour en savoir plus cliquer ici).
Dernièrement la vente sur deux jours d’un lot de 300 bouteilles de Lafite-Rothschild au Christie’s de Hong Kong atteignait 540 000 dollars. A cette occasion également on parlait de records, mais l’enchère final est bien inférieure à l’estimation initiale de 580 000 dollars. Durant août, les indicateurs suivant le cours des vins rares échangés (comme Liv-ex Fine Wine 100 ou le Bordeaux Index 100) ont globalement diminué, montrant non pas l’atteinte d’un palier dans les prix, mais bien une inflexion des activités. Elles seraient revenues au niveau de 2010 alors qu’elles ne cessaient de croître depuis.
Plus inquiétant, Reuters rapporte que contrairement à l’an passé, aucune des maisons de ventes aux enchères n’écoule l’intégralité de ses lots de vins. La crainte lancinante d’un défaut de paiement de la Grèce, ainsi que les forts taux de chômage américain et la surveillance accrue des banques européennes entretiennent une atmosphère de potentielle crise, néfaste pour les investissements en vins rares. Si la frénésie asiatique pour les vins continue à animer les enchères, les activités sont globalement plus ternes. En Europe et aux Etats-Unis, des acheteurs de nouveaux marchés du vins émergent, notamment des Mexicains et des Brésiliens.
Actuellement, Hong-Kong est la première place de marché pour les ventes aux enchères de vins fins. Durant le second trimestre, les ventes de vin se sont élevées à 70,2 millions de dollars américains, pour un volume de 8 534 lots. Cela représente une augmentation de 28 % par rapport au premier semestre 2011, et de 80 % par rapport au second trimestre 2010. Pour comparaison, à New York durant le second trimestre 2011, 13 104 lots ont trouvé preneur pour une valeur totale de 41,2 millions de dollars américains. Le nombre de lots a augmenté de 55 % par rapport au premier trimestre 2011, tandis que la valeur dégagée n’augmentait que de 28 %.
[Photo : Business Traveller]