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La grande star du moment, chez les constructeurs, c’est la variation continue, désormais disponible chez New Holland, Claas et Massey Ferguson. Commençons par New Holland qui, plutôt qu’un simple stand, occupait au Sitevi un vaste showroom. Sur son 31, le nouveau T4.120F Auto Command de 120 ch concentrait toute l’attention, autant pour sa transmission à variation continue (CVT) que pour ses aides à la conduite.
« La conduite s’effectue indifféremment à la pédale ou au joystick », précise Irénée Guillarme, chef de produit tracteurs spécialisés. L’accoudoir, repris de son grand frère le T7HD, intègre un joystick dont on peut configurer les commandes pour la distribution ou l’avancement. « On peut mémoriser trois vitesses cibles, ajoute-t-il, par exemple l’une dans les tournières, une dans les rangs et une sur la route. »
Ses trois caméras – deux vers l’avant et une vers l’arrière – permettent au chauffeur de superviser ses travaux. Également dans le registre de l’aide à la conduite, ce tracteur est équipé d’usine pour recevoir un autoguidage. Il dispose de l’enregistrement des séquences de bout de champ, et d’une communication Isobus bidirectionnelle avec les outils (TIM), si bien qu’un broyeur compatible peut gérer la vitesse d’avancement, par exemple pour éviter des bourrages.
Sur ce T4, le circuit hydraulique, à centre fermé et à détection de charge (CCLS), affiche un débit de 115 l/min et jusqu’à huit sorties arrière, huit latérales à droites et quatre à gauche. La pompe s’adapte à la demande de façon à économiser l’énergie.
À propos de la transmission CVT, Irénée Guillarme précise que « pour le moment, elle n’est disponible que sur le modèle F, de 1,75 m de largeur hors tout. Elle le sera sur les versions V et N d’ici à la fin 2026 ou au début 2027 ». Prix non communiqué.
Quelques allées plus loin, Claas exposait deux Nexos Série 2 CMatic, un 2.120 M (largeur hors tout de 1 m) et un 2.120 S (de 1,25 m hors tout), les premiers tracteurs étroits de la marque à être dotés de la variation continue. « La gamme CMatic couvre de 85 à 120 ch et quatre gabarits, de 1 m à 1,55 m de large », indique François Ronarch, chef de produit tracteurs.
Photo S. El Makhzoumi
Cette nouvelle transmission CMatic permet un réglage en continu de la vitesse, selon deux modes de conduite – champ et route –, que l’on sélectionne via le joystick CMotion, le même que celui des machines de récolte de Claas ! Sur route, ces tracteurs montent jusqu’à 40 km/h et 1 530 tr/min.
De catégorie 4, la cabine à quatre montants introduit l’accoudoir multifonction suspendu au siège dans les versions M, L et XL, qui intègre le levier CMotion et le joystick Electropilot de contrôle des distributeurs. Le circuit hydraulique de 110 l/min et les quatre distributeurs électrohydrauliques standards permettent d’associer plusieurs outils en simultané. Aucune indication de prix n’était donnée.
Dans le hall voisin, Massey Ferguson suscitait aussi l’intérêt des visiteurs avec son 3 SP 115 équipé de la transmission à variation continue Dyna-VT. Cette dernière, désormais disponible sur les modèles de 105 et 115 ch de la série MF3 (à partir d’1 m de largeur), permet un réglage continu de la vitesse de 0,1 à 40 km/h, dans les vignes comme sur route.
Photo S. El Makhzoumi
La conduite se gère à la pédale ou depuis l’un des deux joysticks : celui dédié aux déplacements routiers, à la réponse volontairement douce, ou celui intégré à l’accoudoir, qui assure un réglage plus fin de la vitesse au champ – « Au dixième de km/h ! », s’enthousiasme Louis Morizot, responsable de produit tracteurs. Le conducteur a le choix entre deux modes de conduite : automatique, auquel cas la transmission adapte en continu le rapport et le régime moteur à l’effort demandé, ou manuel, où le conducteur fixe le régime et la vitesse.
Il peut aussi ajuster la baisse de régime moteur acceptable sous charge (supervision de sous-régime), dans une plage de 0 à 30 %. À 0 %, le tracteur maintient strictement le régime : c’est utile dans le cas du travail à la PDF. À 30 %, le régime peut chuter d’autant, ce qui évite de forcer lors de travaux lourds, comme le passage de charrue.
Avec ses 3 t de relevage et un circuit hydraulique de 95 l/min, le modèle présenté est prêt pour tous les travaux. Au tarif catalogue indicatif de 124 900 €.
New Holland présentait également le R4 Hybrid Power, un robot large d’1,2 m et pesant 1 400 kg, au sujet duquel très peu d’informations avaient filtré avant le salon. Cet engin combine un moteur diesel de 60 ch entraînant un générateur, et deux batteries de 4 kWh, qui assurent un fonctionnement hybride ou tout électrique. Au programme : attelage électrique, PDF mécanique à 540 tr/min, et prise électrique e-PTO 48 V. L’engin avance à 7 km/h et s’appuie sur six caméras IA et deux Lidar pour suivre les rangs de vignes et détecter les éventuels obstacles. New Holland annonce 8 heures d’autonomie pour des travaux tels que le broyage de sarments ou le décavaillonnage.
Photo S. El Makhzoumi
Avec le SRBC 1500, Sabi Agri mise sur un robot viticole en kit affiché à 13 500 € seulement, un positionnement peu courant sur ce segment du marché. Livré en modules à assembler soi-même, ce chenillard électrique de 240 kg se concentre sur les tâches lentes, dans les vignes dès 1 m d’écartement : binage, griffage, manutention légère. Il possède une motorisation de 1,5 kW, un relevage trois points de 250 kg et un guidage RTK. Toutes les pièces sont garanties un an.
Photo C. Faimali
Dans le hall B, Lovol, constructeur chinois, exposait son F4100, un tracteur étroit conçu spécialement pour la vigne. Large de 1,44 m, il reprend une base mécanique simple : moteur Weichai 3,6 l de 112 ch, transmission synchronisée 16×16 et quatre roues motrices. L’hydraulique est limité à 50 l/min et à trois distributeurs. La cabine à six montants, de Cat. 4, dispose d’un plancher à tunnel. En contrepartie de son allure basique, la marque dégaine l’argument tarifaire : 50000 €. Le constructeur cherche des distributeurs en France.
