La PFA – pour pailleuse-faucheuse-andaineur – est une machine polyvalente pensée pour entretenir les vignes plantées entre 1,80 et 3 m. Elle remplit trois fonctions (fauche, paillage et andainage des sarments) selon son réglage. Ressemblant à des balais à quatre branches, ses deux plateaux rotatifs entraînés à 400 tr/min reçoivent des brins doubles en plastique vissés sur un support coudé. Ce système permet de couper l’herbe, de gratter légèrement la terre et d’andainer un paillage ou des sarments sans blesser les ceps. Les réglages d’inclinaison et d’écartement s’effectuent par trois roues crantées et platines orientables. Légère (moins de 200 kg), la PFA a besoin de 25 l/min de débit d’huile et se monte, de préférence, à l’avant d’un tracteur interligne pour un travail combiné. Son châssis extensible et pendulaire assure de la souplesse en cas d’obstacle. Commercialisation prévue en 2026.

La PFA – pour pailleuse-faucheuse-andaineur de Terral (photo Terral)
Ferrand fait coup double avec son outil combiné pour une taille intégrale. Cette machine simplifie le travail puisqu’elle prétaille et taille en un seul passage. Résultat : un temps passé dans les rangs réduit et un tassement du sol limité. Légère grâce à une partie de sa structure en aluminium, cette tailleuse intégrale est également affublée de capteurs à infrarouges qui permettent un recentrage, une ouverture au piquet et un suivi du cordon automatiques. Depuis la cabine, l’opérateur règle simplement la vitesse d’avancement, la hauteur et la largeur du cordon à l’aide de potentiomètres. Les deux modules – taille et prétaillage – peuvent être utilisés séparément selon les besoins. Attelé à l’avant, l’outil travaille entre 2 et 3,5 km/h, tandis qu’attelé à l’arrière, le chauffeur peut pousser jusqu’à 4 km/h grâce au montage sur essieu boggie.

Outil combiné pour une taille intégrale de Ferrand (photo Ferrand)
Clemens Technologies se lance dans le prétaillage de deux rangs par passage. Pour qu’un chauffeur puisse conduire une telle machine, son constructeur l’a équipée de systèmes automatiques et de capteurs. Grâce à ses caméras et à l’intelligence artificielle qui traite les images, cette C-Vision Pre-Pruner reconnaît l’inclinaison et la hauteur des piquets pour ouvrir au bon moment tous les piquets, y compris ceux qui penchent, sans intervention manuelle. Le chauffeur règle de nombreux paramètres via une application dédiée ou la console Isobus de son tracteur : hauteur de coupe, distance d’ouverture aux piquets, vitesse d’ouverture et des couteaux. Le circuit hydraulique Power Beyond ajuste la fourniture d’huile aux besoins de la machine. Montée sur le mât Twin Peaks et commandée par un joystick Smarti personnalisable, cette prétailleuse travaille jusqu’à 7 km/h et existe également en version monorang.

C-Vision Pre-Pruner de Clemens (photo Clemens)
Spezia transforme un banal atomiseur en appareil qui adapte son débit à la végétation et à la vitesse d’avancement. Pour cela, cette entreprise italienne a conçu IN.NO.VA.R. Retrofit Kit, un kit comprenant 16 buses et des électrovannes PWM, un capteur de végétation par caméra et ultrasons, un GPS, une console de commandes et les câbles et tuyaux pour connecter l’ensemble. En l’absence de végétation, les électrovannes se ferment. Ainsi, en début de campagne, les buses du haut du pulvérisateur ne projettent pas de bouillie de façon automatique. En cours de campagne, l’appareil repère les trous dans la végétation et ferme les buses aux endroits correspondants. Autre intérêt : grâce à la technologie PWM, le volume de bouillie appliqué et la pression de travail restent constants quelle que soit la vitesse d’avancement du tracteur. Spezia affirme qu’il est le premier au monde à obtenir des doses variables buse par buse et annonce d’importantes économies avec son kit. Pour couronner le tout, les pulvés ainsi rétrofités dressent des cartes de vigueur !

IN.NO.VA.R. Rétrofit kit (photo Technovict by Spezia)
Doté d’une cuve de 1 000 à 3 000 litres, le pulvérisateur GEO 2 mise sur sa performance et son confort d’utilisation. Sa turbine HF, dotée d’ailettes brevetées Wave Blade repensées pour être plus aérodynamiques, génère un volume d’air élevé en émettant peu de bruit et en consommant peu. Elle existe en trois versions : 85 (16 ch), 95 (36 ch) et 110 cm de diamètre (51 ch), selon la puissance requise. Compatible Isobus avec terminal CCI, ce pulvérisateur permet l’ouverture et la fermeture automatiques des buses en bout de champ, la modulation des doses et l’export de rapports détaillés vers la plateforme MyKuhn. Disponible en option, la Kuhn T1 Box assure un suivi numérique complet : localisation, heures de travail et notifications automatiques dès lors que le matériel requiert de l’entretien.

Le pulvérisateur GEO 2 (crédit photo Kuhn)
En 2024, Mycea a lancé le service Mycoterroir de régénération des sols grâce à l’apport de champignons mycorhiziens à arbuscules adapté au terroir de chacun. Concrètement, après un audit des besoins et des pratiques de ses clients, Mycea analyse des échantillons de racines (photo) et de sols. S’ils s’avèrent pauvres en mycorhizes, l’entreprise part en prélever dans les parcelles alentour pour collecter un maximum d’espèces adaptées au terroir de ses clients puis les multiplie dans sa ferme à mycorhizes afin que les vignerons puissent les inoculer dans leurs parcelles. Selon Mycea, ces apports peuvent permettre aux vignes de mieux résister aux stress et améliorer les rendements.

Service Mycoterroir de Mycea crédit photo Mycea
L’IFV et la chambre d’agriculture de la Gironde présentent Mon Réglage Pulvé, une plateforme web et une application gratuites destinées à aider les viticulteurs à régler leurs pulvérisateurs. L’outil propose des calculs simples pour déterminer la vitesse d’avancement, la pression et le type de buses selon le volume de bouillie souhaité, garantissant une application optimale et économique. Une section « Tout savoir sur » offre des ressources pédagogiques sur la pulvérisation et la réglementation. Accessible sur smartphone, l’application permet de travailler directement dans les vignes et d’exporter ses réglages au format Excel ou PDF.

Application Mon Réglage Pulvé (photo IFV)
La Canopée de Bienesis est un dispositif amovible de protection des vignes vis-à -vis du gel, de la grêle, des coups de chaud, de la pluie et du lessivage. Des boîtiers referment un bras articulé portant une toile qui se déploie sur 6 m de long au-dessus des rangs de vignes à l’annonce d’un risque climatique. Une fois le risque passé, cette toile rentre dans sa boîte. Ce système se pilote via une application mobile, sur les recommandations d’un OAD (outil d’aide à la décision) qui indique quand le déployer grâce à des capteurs météo présents sur la parcelle. Les essais menés par Bienesis depuis deux ans en Bourgogne et dans le Beaujolais montrent que le dispositif se déploie moins de 20 fois par saison pour des rendements multipliés par deux en 2024 et supérieurs de 25 % en 2025. Le dispositif s’intègre au paysage, résiste aux passages des engins mécaniques et s’adapte à tous les types de sol, de hauteur de palissage et aux parcelles en pente.

La Canopée de Bienesis (photo Bienesis)
Innovation de taille pour Bucher Vaslin qui présente son nouveau filtre tangentiel FGCM visant à supprimer le débourbage et à simplifier la filtration des vins. Deux heures après le pressurage et l’enzymage d’un moût – temps nécessaire aux enzymes pour agir – on peut le filtrer pour obtenir un jus n’affichant plus que 2 NTU. « Il faut ensuite réajuster la turbidité, par exemple avec du moût non filtré », explique Yannick Cadot, chef de produit. Autre atout : plus besoin de soutirer les lies avant de filtrer les vins. « Il suffit de remettre les lies en suspension et de filtrer l’ensemble », précise Yannick Cadot. De quoi simplifier les relogements et le nettoyage de la cuverie avec, à la clé, moins de coûts de main-d’Å“uvre et moins de pénibilité. Ce filtre combine les atouts de deux filtres Flavy : l’X-Trem conçu pour les produits chargés et le FGC optimisé pour offrir un débit maximal sans colmatage. Sa capacité varie de 500 hl/j à 2 000 hl/j selon le nombre de modules.

Filtre tangentiel FGCM (visuel Bucher Vaslin)
Autre nomination pour Bucher Vaslin avec son pressoir XPlus N2 de petite capacité avec lequel on peut inerter la vendange et les moûts à l’azote. Développé pour des tout petits domaines et des centres de recherche, ce pressoir fonctionnant au gaz perdu est disponible en trois modèles de 3, 5 ou 10 hl en cage ouverte ou fermée. « Dès le début du pressurage, on atteint moins de 2 % d’oxygène dans la cage, assure Pascal Noilet, chef de produit. La membrane pousse l’azote en pressant les moûts et il y a un nouvel apport d’azote lors du tirage au vide. » Comptez une consommation d’azote de 10 m3/h d’azote par pressurage pour un pressoir de 5 hl. Pour le reste, le pressoir dispose des mêmes fonctionnalités que le pressoir Origin.

Pressoir XPlus N2 de Bucher (photo Bucher Vaslin)
EnviroMetal est un tout nouveau procédé de dorure des étiquettes. « Nous déposons une encre avec des pigments métalliques à l’endroit exact où l’on veut obtenir une dorure, explique Sylvain Leveau, directeur commercial France pour les vins et spiritueux. On durcit l’encre avec des UV. On l’écrase pour obtenir un effet métallique puis on applique la couleur que l’on veut. On peut mettre jusqu’à quatre couleurs sur une étiquette et personnaliser les couleurs. Nous sommes les seuls à le faire. Et en déposant davantage d’encre à un endroit, on peut obtenir du relief sans cliché galbé. » Avec ce procédé, l’entreprise réduit de façon considérable ses déchets car elle n’utilise plus de film doré. La technologie EnviroMetal s’applique à toutes les qualités de papier, au film rétractable et au polypropylène.

Technologie EnviroMetal de Mcc Label (Photo MCC Label)
Pour anticiper la future réglementation européenne qui exigera un taux minimal de recyclabilité de 80 % des emballages, Smurfit Westrock présente EasySplit Bag-in-Box. Cette fontaine a été conçue pour faciliter la séparation du sac plastique et de la boîte en carton qui la constituent. Tout en maintenant la fonctionnalité de l’emballage et la protection du produit, chaque composant peut enfin être recyclé dans son flux spécifique. « Cela nous permet d’atteindre plus de 90 % de recyclabilité. On aide les consommateurs à faire le tri pour que le Bib reste une solution durable », indique Romain Douy, responsable marketing de la division Bag-in-box.

EasySplit Bag-in-Box de Smurfit Westrock ( photo Smurfit Westrock)


Retrouvez tous les articles de La Vigne


