ans l’Aude, la viticulture a historiquement connu des épisodes d’opposition musclée lorsque le mécontentement ou l’indignité grondent. Ça à nouveau été le cas ce lundi 1er septembre, comme le rapporte BFMTV, alors qu’un groupe de viticulteurs munis de bâtons est allé au contact des participants à la rave party engagée entre Fontjoncouse et Coustouge, une zone ravagée par l’incendie du 5 août.
Comme le rapporte ce jour le maire du village de Fontjoncouse Christophe Tena au micro de la chaîne d’information continue, un groupe de viticulteurs « de régions environnantes, Corbières, Minervois, Gard, Hérault ou Pyrénées-Orientales » est venu sur la zone de la rave party dans l’objectif de les déloger et faire stopper définitivement la fête engagée depuis le début du weekend. Selon le journal local l’Indépendant, une cinquantaine de viticulteurs et agriculteurs sont parvenus à contourner les barrages des forces de l’ordre et aller au contact direct des ‘teufeurs’ encore présents.
Les images rapportées attestent de scènes de tensions et d’attaques, détériorations et retournements de véhicules de teufeurs par le ‘commando’ agri-viticole. Expliquant que les forces de l’ordre sur place attendaient des renforts pour intervenir et faire stopper la fête, le maire de Fontjoncouse souligne que « le monde viticole peut ne pas être patient dans ce genre de situation, exigeant une réaction rapide qui n’est pas venue ». Depuis le démarrage de la rave vendredi 29 août, les crispations et indignations n’avaient fait qu’augmenter en raison de cette installation au cœur d’un lieu sinistré quelques semaines avant.
Ensuite accueillis par des « participants à la rave munis de fusils à canon scié et de pistolets » selon le maire de Fonjoncouse, les viticulteurs ont été reconduits vers la sortie par les gendarmes mobilisés et la tension retombée. La préfecture de l’Aude annonce d’ailleurs ce 2 septembre que la musique est définitivement arrêtée et que 260 gendarmes seront sur site dans la journée et que le préfet se rendra sur place dans l’après-midi aux côtés du colonel commandant le groupement de gendarmerie de l'Aude.