ette année, l’indice de fréquence de traitement (IFT) a baissé d’environ 30% sur 20% du vignoble de la coopérative Florès, à Florensac, dans l’Hérault. Encouragés par le conseil d’administration de la cave, 7 adhérents couvrant chacun 8 à 20 hectares ont rejoint le programme Vision développé par Magne pour les aider à réduire leur impact environnemental sans perdre en rendement ni qualité. « L’idée du programme combine biosolutions et utilisation d’outils d’aide à la décision pour bien positionner les traitements, en autorisant le recours ponctuel à des phytos conventionnels non cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) en encadrement de la floraison ou quand les pressions maladies l’exigent », explique Géraldine Clémente, responsable technique chez Magne.
Deux fois avant et une fois après la floraison, les viticulteurs partenaires ont pulvérisé des algues laminaires sur leurs vignes pour les rendre plus poussantes. Ils ont aussi utilisé du Mimetic à base de mimosa et de chêne pour assécher le mildiou, et remplacé le cuivre de fin de cycle par de l’Obstacle, à base de calcium et de silice microencapsulés dans du chitosan pour renforcer la pellicule des baies. Contre l’oïdium, ils ont testé le Natelis à base de soufre liquide et de terpènes d’orange et l’Aventive, un mélange d’hydrogénocarbonates et de bacillus. Le tout sécurisé par un contrôle pulvé au mois de mai, des accès aux données météo des stations Weenat, à l’OAD Vintel d’ITK, et par la visite d’un technicien tous les 15 jours, « pour un budget global de protection du vignoble seulement augmenté de 20% par rapport à un itinéraire conventionnel sans services ni programme foliaire », calcule Géraldine Clémente.
« Vision a permis aux viticulteurs de rester sous la barre des 10 d’IFT en comptant deux insecticides contre la cicadelle alors qu’ils auraient plutôt avoisiné les 13 ou 14 sans le biocontrôle », continue la responsable technique, assurant que les coopérateurs n’ont pas constaté plus de dégâts de maladies dans les vignes engagées dans le programme alors que la pression a été forte ce millésime. « Ils sont d’ailleurs prêts à l’appliquer sur des surfaces plus importantes en 2026. D’autres adhérents vont les rejoindre, et nous ouvrons le programme à d’autres coopératives », glisse-t-elle.