ans surprise en 2025, « les viticulteurs affichent cette année un fort pessimisme : 62 % envisagent une détérioration de leur rentabilité (ceci avant l'annonce de l'augmentation des droits de douane par les États-Unis) et 53 % une baisse de leur chiffre d’affaires » annonce l’observatoire Banque populaire et Caisse d'Épargne (BPCE), se basant sur une enquête téléphonique menée par l’IFOP auprès de 500 viticulteurs français (âgés de 53 ans en moyenne) ce début d’année (du 12 février au 18 mars 2025).
Les difficultés économiques poussent à l’arrêt d’activité
Autre source d’inquiétude et de stress, « le renouvellement constitue un enjeu massif » souligne l’étude BPCE, pointant que « la moitié des exploitants pourrait partir à la retraite d’ici 10 ans et pour près de 6 exploitants sur 10 âgés de 55 ans ou plus, la reprise n’est pas assurée. Cette proportion est encore très élevée pour les 65 ans et plus (46 %) ». Globalement, 29 % des viticulteurs ont pour première préoccupation l’anticipation de la cession de leur propriété et leur retraite. Ils sont également 26 % à être inquiets par le financement de leur trésorerie. Dans ce contexte tendu, BPCE note qu’« un tiers des exploitants prévoient de ne plus travailler dans 5 ans », majoritairement pour prendre leur retraite (78 %, -11 points par rapport à l’édition 2023) alors que les difficultés économiques suivent (10 %, +5 points en 2 ans).
En queue de peloton de leurs préoccupations arrivent la prévention des aléas climatiques (6 %) et la fidélisation des employés (4 %). L’adaptation au changement climatique et le recrutement des salariés sont pourtant deux sujets cruciaux pour la filière vin. 77 % des viticulteurs sondés s’inquiètent ainsi des effets du climat sur leur production. « Les impacts opérationnels croissent » pointe la BPCE, indiquant que « deux tiers des viticulteurs disent avoir modifié un ou plusieurs facteurs de pilotage de leur exploitation en conséquence. Les exploitations engagées dans une démarche agroécologique et/ou celles dont la totalité ou une partie de la production est en bio ont effectué davantage de changements. »