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"On peut confier le tracteur à un chauffeur inexpérimenté", 2 nouveaux autoguidages pour pallier le manque de tractoristes viticoles
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Démo en Gironde
"On peut confier le tracteur à un chauffeur inexpérimenté", 2 nouveaux autoguidages pour pallier le manque de tractoristes viticoles

Une journée de démonstration consacrée à la robotique, le 3 juillet dernier près de Bordeaux, nous a permis de découvrir deux nouvelles solutions d'autoguidage : Lacos et Sveaverken . 
Par Bertrand Collard Le 30 juillet 2025
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Le 3 juillet, Philippe Fournier, directeur général d’Intrax, importateur en France de Sveaverken.a présenté une nouvelle solution d'autoguidage lors de la journée organisée par la fédération des Cuma des Charentes et la chambre d’agriculture de la Gironde, au Château Bonnet, à Grézillac - crédit photo : Bertrand Collard
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es difficultés persistantes à trouver des tractoristes, des prix en baisse : et si le temps de l’autoguidage était venu en viticulture ? Les fournisseurs y croient. « Avec notre solution, on peut confier le tracteur à un chauffeur inexpérimenté, assure Philippe Fournier, directeur général d’Intrax, importateur en France de Sveaverken. Le chauffeur peut être interrompu par le téléphone, il ne fait pas d’écart de conduite, il ne casse pas de pieds ni sa machine. »

Sveaverken était l’une des deux nouvelles solutions d’autoguidage présentée le 3 juillet, lors de la journée organisée par la fédération des Cuma des Charentes et la chambre d’agriculture de la Gironde, au Château Bonnet, à Grézillac. L'autre nouvelle solution était Lacos. Point commun entre les deux marques : leur prix très nettement inférieur aux solutions existantes. Sveaverken annonce 5 000 € hors montage, et 7 000 € avec montage. Lacos est un peu plus cher : 8 590 €, montage compris.

Deux systèmes à installer

Ces deux équipements s’installent en seconde monte sur des tracteurs en service. Il s’agit de kits comprenant une antenne GNSS (Global Navigation Satellite System), un volant électrique et une console que l’on installe en cabine pour visualiser les rangs où l’on est passé.

Dans les vignes plantées au GPS RTK, on peut se contenter d’enregistrer un seul passage puis déduire tous les autres grâce à l’écartement entre les rangs. Dans les autres parcelles, il faut enregistrer une première fois chacun des passages ; après quoi le tracteur peut suivre ces tracés à deux centimètres près. Plus besoin de tenir le volant. Philippe Fournier appelle cela « scanner les rangs ». « Nous disposons de cette application depuis six mois », explique-t-il.

Ces deux systèmes sont compatibles Isobus. « On équipe aussi les pulvé en Isobus, indique Mathieu Barbaud, commercial Sevra, importateur en France de Lacos. Dans ce cas, notre boîtier permet la coupure de tronçon, la modulation de dose et le débit proportionnel à l’avancement (DPA). »

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Mathieu Barbaud, commercial Sevra a présenté Lacos (photo B. Collard)

Autre point commun : les deux autoguidages captent le signal gratuit RTK Centipède, dès lors qu’internet est disponible. Encore une source d’économie par rapport aux précédents guidages, qui nécessitent un abonnement à des services payants.

Robot autonome

Avec Romax Viti, il ne s’agit pas de soulager les tractoristes, mais bien de les remplacer. Christophe Négrier, inventeur de ce robot, l’a déjà présenté à plusieurs reprises. Le 3 juillet, il a annoncé qu’il était au point. « Nous le commercialisons depuis trois semaines, a-t-il déclaré. Avec toutes les sécurités dont nous l’avons équipé, il peut travailler en autonomie, sans être surveillé. » S’il rencontre un obstacle ou s’il dévie, Romax Viti s’arrête et prévient son propriétaire par un message sur l’appli dédiée, afin qu’il vienne le débloquer.

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Robot Romax Viti (photo Romax Viti)

Exclusivement dédié au travail du sol, l’engin d’1,4 tonne est disponible en deux largeurs – 90 cm et 1,10 m – pour travailler dans des vignes de 1,5 m à 2,3 m d’écartement. Son relevage trois points accepte tous les outils du marché. Son autonomie est très variable : de 10 heures avec un intercep mécanique, elle peut descendre à 3 h 30 avec un intercep hydraulique – « comme le Copilote d’Egretier », indique le concepteur.

Aux questions sur la capacité de son robot à franchir les pentes, Christophe Négrier a répondu : « Jusqu’à 20°, on passe en montée comme en dévers ». Vendue autour de 250 000 €, cette nouvelle machine, affirme-t-il, suscite l’intérêt de châteaux qui ont renoncé aux herbicides et qui manquent de tractoristes.

Électrique et bien fourni

Autre nouveauté présentée ce jour-là : le tracteur électrique Keestrack, construit par le Suisse Rigitrac. Pour sa première apparition en terre bordelaise, il était équipé de pneus gazon qui lui donnaient un air trapu, et emmenait un broyeur Humus afin de nettoyer quelques rangs de vigne. Ce Keestrack a à la fois l’allure et les attributs d’un thermique : transmission à variation continue, cabine suspendue et climatisée, vitesse maximale de 40 km/h, relevage avant et arrière, trois distributeurs double effet à l’arrière plus un retour liber et deux double-effet à l’avant. Il n’en a toutefois pas la puissance ni l’autonomie.

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Tracteur électrique Keestrack (photo B. Collard)

Lors de sa présentation, plusieurs questions des participants ont porté sur ces points. « Keestrack remplace un tracteur de 75 ch, a répondu Clément Pigeau, spécialiste du développement produit Sevra, l’importateur de la marque. Il développe entre 45 et 75 ch. On a du mal à indiquer une puissance exacte car elle est fonction de l’outil qui travaille. Pour l’autonomie, c’est pareil : elle est de 4 à 6 heures. À la fin de l’année, elle passera de 10 à 14 heures avec de nouvelles batteries. » Prix de ce tracteur destiné aux collectivités et à la viticulture (avec sa largeur hors tout minimale de 1,10 m) : entre 160 000 et 200 000 €. Électrique ne rime pas encore avec démocratique.

 

Optimiste

Fondateur d’Agrodrone, Lilian Marolleau en est persuadé : « Le marché de la pulvérisation par drone va s’ouvrir ». Il en veut pour preuve l’autorisation accordée depuis cette année de traiter à l’aide de ces appareils les vignes à plus de 20 % de pente et les vignes-mères de porte-greffe. En attendant, il applique des préparations biodynamiques ou des fertilisants pour le compte de « gros châteaux Bordelais ». Lors de la démonstration qu’il a réalisée ce 3 juillet, nous avons pu constater que les hélices de son appareil dirigeaient énergiquement la pulvé vers sol, sans dérive.

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Braud Le 02 août 2025 à 18:24:56
Il faut être sacrément joueur pour laisser un tel matériel 'si onéreux) à un tractoriste inexpérimenté
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