epuis la signature en 1999 de l’Accord sur le commerce, le développement et la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique du Sud, plusieurs textes ont été mis en place pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux régions. Parmi eux, l’accord sur les vins et spiritueux, entré en vigueur le 1er janvier 2002, prévoit un quota d’importation – fixé à 119 millions de litres pour 2024 – permettant l’entrée de vins sud-africains en Europe sans droits de douane. L’accord contenait également une clause selon laquelle l’Union Européenne s’engageait à verser 15 millions d’euros pour aider le secteur vitivinicole sud-africain à favoriser un accès plus équitable aux terres ou aux infrastructures, assurer un soutien à la commercialisation des marques de vins sud-africains hors de l'Union Européenne, et faciliter la mise à disposition de formations et le perfectionnement des ouvriers agricoles, viticulteurs de couleur et marques appartenant à des personnes noires. Les femmes et les jeunes travaillant dans le secteur doivent également être privilégiés, de même que le logement et le bien-être pour que des normes sociales puissent être respectées.


L’organisme professionnel South Africa Wine annonce que le financement européen vient d’être débloqué. Le montant total sera réparti en deux volets : 10 millions d’euros seront consacrés au développement des entreprises, tandis que les 5 millions restants financeront des initiatives axées sur la commercialisation et la distribution. Les projets soutenus devront être majoritairement détenus par des personnes noires, avec un minimum de 51 % de l’actionnariat, et accorder une attention particulière à l’autonomisation des femmes. « L’un des piliers stratégiques de South Africa Wine repose sur l’inclusion et le développement de programmes ciblés, qui stimulent la croissance du secteur en soutenant les viticulteurs noirs, en investissant dans les ressources humaines et en défendant le commerce équitable », a déclaré Rico Basson, directeur de l’organisation. Il a salué ce soutien européen comme « un apport considérable qui permettra d’accélérer le rythme et d’intensifier l’impact là où il est le plus nécessaire ». Pour Ronald Ramabulana, président de South Africa Wine, « ce soutien de l’Union européenne peut véritablement transformer des vies. C’est une opportunité précieuse pour ouvrir davantage le secteur et accompagner des entrepreneurs travailleurs dans la construction d’entreprises vitivinicoles pérennes ».