e 5 juin, le tribunal de commerce de Toulouse place Naïo Technologies en redressement judiciaire. Une information communiquée ce jour par la start-up à Vitisphere. Actant la cessation des paiements, cette procédure collective vise à permettre la poursuite de l’activité tout en recherchant des solutions financières ou industrielles viables. La priorité est désormais claire : trouver un repreneur. Les candidats intéressés ont jusqu’au 27 juin 2025 pour déposer leurs offres.
Bien que les machines comme Ted ou Jo, soient devenues familières dans les vignes au cours des années, la dynamique commerciale s’est brusquement inversée l'année passée : après une levée de fonds de 32 millions d’euros en 2022 et plusieurs prix d’innovation, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires chuter à 2,4 millions d’euros en 2024. Le tribunal de commerce a pris l'entreprise sous sa protection face à la crise sur le marché de l’agroéquipement, marquée par un ralentissement du marché viticole français, cœur de cible de ses produits. Le tout dans un contexte d’inflation et de tensions économiques qui n'épargne personne dans toute la filière vin.
Avec 53 salariés à son effectif, Naïo concentre aujourd’hui les espoirs d’un secteur tout entier qui croyait en la robotique pour réduire l’usage des herbicides et alléger la pénibilité du travail agricole. « Nous continuons à bloc, on suit toujours nos clients, nos relations avec les distributeurs sont toujours les mêmes. En termes d’activité terrain rien n’a changé. » explique Flavien Roussel, responsable communication et salons chez Naïo Technologie. Les syndicats et salariés restent mobilisés pour maintenir l’activité et espèrent un sauvetage industriel plutôt qu’une liquidation.
La situation reste incertaine, mais Naïo Technologies peut encore rebondir. Si un investisseur ou acteur industriel propose un projet solide, l’entreprise pourrait poursuivre sa mission au service de l’agriculture durable. « On a démarré la procédure de redressement, donc nous attendons les offres désormais. L'issue peut être positive avec des possibilités de synergies." rassure le responsable en communication.
Rendez-vous fin juin pour connaître le sort de ce leader de la robotique agricole française. Fleurons de l'innovation, d'autres start-ups de l'équipements viticoles pourraient également suivre devant les tribuunaux, le contexte fragilisant des petites entreprises réputées aux clients fidèles, mais frileux face à cette crise, les investissements étant mis en pause dans l'attente d'y voir plus clair. A l'avenir, les petits, moyens, presque gros constructeurs seront-ils avalés par les plus corpulents encore ?