es « propos empreints d'un sexisme et d'une misogynie décomplexés, constituant un outrage à personne chargée de mission de service public ». Voilà les termes retenus à l’encontre du viticulteur audois Marius Lafite pour justifier de la condamnation, prononcée vendredi 16 mai au tribunal correctionnel de Carcassonne, d’un euro symbolique et d’une amende de 2 500€ avec sursis pendant cinq ans.
Alors qu’ils avaient organisé une manifestation de soutien aux portes du tribunal le jour de l’audience pour accompagner leur adhérent mis en cause, les représentants du syndicat des Vignerons de l’Aude préfère ne pas commenter la condamnation et se contenter d’acter cette décision avec fatalisme.


Pour rappel, Marius Lafite, viticulteur installé à Alairac, était accusé d’avoir insulté la députée EELV de la 9ème circonscription de Paris en lui ayant lancé « va faire la soupe, salope » lors de sa visite de soutien à un collectif d’opposition à la construction d’un projet de golf et hôtel de luxe à Fontiers-Cabardès. Soutenant la députée, la Confédération Paysanne de l’Aude avait a contrario dénoncé le « long travail à faire par la profession agricole pour lutter contre les discriminations et violences faites aux femmes ».