nnoncée officiellement fin mars par la ministre de l’Agriculture à Bordeaux, le fonds d’urgence pour soutenir les jeunes agriculteurs de la filière viticole se déploie pour l’instant dans les départements méridionaux sur des dates et modalités différentes, chaque préfecture ayant la main pour adapter le dispositif national aux typicités locales (comme pour le fonds d’urgence de 2024). Dans le Vaucluse, les candidatures à ces aides à la trésorerie peuvent être déposées du 2 mai au 5 juin sur le site MesDémarchesSimplifiées, dans les Pyrénées-Orientales elles sont attendues du 6 au 26 mai par papier uniquement, dans l’Hérault du 7 au 25 mai en ligne, dans le Gard du 12 au 31 mai 2025 par téléprocédure…
Critères
Si les bénéficiaires potentiels sont les mêmes partout (jeunes viticulteurs installés entre 2020 et 2024, alors âgés de 40 ans maximum au moment de leur installation avec une activité agricole à titre principal) et que les conditions d’éligibilité ont la même base (remplir l’un des trois cas suivants : « perte de chiffre d'affaires ou d’EBE de 20 % au moins en 2024, ou avoir des difficultés financières prévisionnelles de 20 % au moins dans la déclaration de récolte 2024, ou avoir des difficultés financières liées à des pertes de récolte sur les 5 années écoulées dont une de 20 % au moins » indique-t-on dans le Gard), une priorisation des dossiers est mise en place localement selon les échanges avec les représentants de la filière. Comme on l’indique dans le Vaucluse, « les critères d’éligibilité restent à finaliser, début juin, en concertation avec la profession agricole », sachant que la préfecture compte y prioriser les pertes économiques sur les aléas climatiques.
Des critères qui dépendront de la consommation de l’enveloppe nationale de 9 millions d’euros (suite à un arbitrage fléchant 1 million € vers l’aide aux pépiniéristes) répartie dans chaque département (750 000 € pour l’Hérault). Si l’aide individuelle est plafonnée à 20 000 euros nationalement, le plancher semble variable, avec dans le Gard une aide minimale de 1 000 € (« modulée selon le nombre de demandes et l’enveloppe disponible ») et dans les Pyrénées-Orientales un minimum de 2 000 €. Dans tous les cas, l’aide est soumise aux plafonds des minimis, récemment passés de 20 à 50 000 € sur trois exercices fiscaux.