la mi-février, les organisateurs de la London Wine Fair – prévue du 19 au 21 mai prochain – annonçaient déjà que 87 % des emplacements avaient été confirmés ou réservés pour l’édition 2025, soit une hausse de 9% par rapport à l’an dernier. Le nombre de pavillons régionaux atteint son niveau le plus haut depuis avant le Covid et de nombreux exposants font leur grand retour sur le salon, aux côtés des primo-exposants et des habitués.


Cette diversité caractérise d’ailleurs le pavillon français qui, à quelques semaines du salon, réunit 23 exposants pour une présence française globale d’une trentaine d’entreprises. C’est peu comparé au Portugal, par exemple, qui dépasse quarante exposants sous la bannière de ViniPortugal. Même la Chine a augmenté sa superficie d’exposition de 300% pour souligner sa volonté de développer ses exportations vers le Royaume-Uni. Toujours est-il que la France renforce progressivement sa participation à Londres, même si l’on est encore loin de l’époque où le salon, alors international, était à son apogée. « Il y a un pavillon France depuis quatre ans qui grandit d’année en année », confirme Eugénie Fillaux, déléguée de la LWF en France et chargée d’organiser la présence française. « Le marché britannique reste un marché important. Les Anglais ne se déplacent pas vraiment sur les autres salons, notamment Wine Paris, donc ceux qui sont décidés à faire du business en Angleterre sont plus ou moins obligés d’y participer. On dit pour le Royaume-Uni, qu’il faut participer en moyenne à un salon pendant trois ans pour vraiment commencer à vendre et à établir une présence plus pérenne sur le marché ».
+5 % des exportations de vins en 2024Reconnaissant que le marché britannique « n’est pas forcément très facile à aborder », la représentante du salon estime que le jeu en vaut la chandelle. « Certes, c’est un marché compétitif assorti de beaucoup de nouvelles démarches administratives. Venir en Angleterre représente un vrai travail, mais pour ceux y arrivent, les résultats sont au rendez-vous ». Les données export pour 2024 publiées par la FEVS confirment en effet le rebond des expéditions françaises vers le Royaume-Uni. En hausse de 5,4%, les 14,8 millions de caisses de vins exportées l’an dernier constituent pour la Fédération le « signe du maintien de l’attractivité des vins français dans un environnement de plus en plus complexe et incertain ».
Une situation avec laquelle les organisateurs du salon composent en inaugurant cette année un tout nouveau volet dédié aux spiritueux, baptisé « Signature Serve ». « L’engagement fort en faveur des spiritueux cette année s’explique par la dynamique du visitorat, l’évolution du marché britannique et une opportunité à saisir : l’absence d’un événement professionnel reliant efficacement les marques de spiritueux à des acheteurs sérieux », insistent les organisateurs dans un communiqué. « Plus de 2 000 décideurs travaillant dans le secteur des spiritueux participent déjà au salon, alors que la convergence entre les rôles d’acheteurs de vins et de spiritueux ne cesse de s’accentuer d’année en année ».