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Convoqués en gendarmerie, deux viticulteurs de la Coordination Rurale s'opposent au préfet
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Hérault
Convoqués en gendarmerie, deux viticulteurs de la Coordination Rurale s'opposent au préfet

Les deux syndicalistes doivent se présenter le 31 mars à la gendarmerie de Bédarieux suite à une plainte du préfet de l'Hérault pour dégradation de bâtiments de l'OFB. Celui-ci évoque des menaces auprès des agents de l'Office français de la biodiversité (OFB), "une ligne rouge à ne pas franchir".
Par Olivier Bazalge Le 31 mars 2025
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Convoqués en gendarmerie, deux viticulteurs de la Coordination Rurale s'opposent au préfet
Tags et plâtre sur le smurs des locaux de l'OFB dans l'Hérault - crédit photo : Coordination rurale 34
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énonçant dans un communiqué « le traitement inégal et l’absence totale de dialogue de la part du préfet de l’Hérault, M. François-Xavier Lauch », la Coordination Rurale de l’Hérault (CR34) reproche à ce dernier un « mépris institutionnel », alors que deux membres du syndicat, les viticulteurs Arnaud Poitrine et Laurent Crouzet sont convoqués lundi 31 mars à la gendarmerie de Bédarieux.  « Une convocation pour des actions menées contre l’OFB (Office français de la biodiversité) après des propos injurieux tenus par un agent*, nous constatons avec indignation que d’autres organisations bénéficient d’une impunité totale pour des actes bien plus graves », pose un communiqué.

Le syndicat agricole dénonce un « deux poids, deux mesures » du préfet François-Xavier Lauch. « Il a déposé plainte pour ces tags sur le mur de l’OFB alors qu’il ne s’est rien passé pour des dégradations lors de manifestations de la Fdsea ou des Jeuns Agriculteurs. Avec de la poudre de plâtre et de la bombe de chantier, nous sommes loin d’avoir fait pire », plaident auprès de Vitisphere Arnaud Poitrine et Laurent Crouzet, qui ne manquent pas d’illustrer leurs propos par des photos de dégradations des autres syndicats agricoles.

Ligne rouge franchie par la Coordination urale

Sollicité par Vitisphere, le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch réfute toute inégalité de traitement. « Il y a une différence entre une manifestation annoncée à l’avance, organisée, avec d’éventuels débordements qui restent dans la limite de l’acceptable, et des gens qui débarquent au petit matin en menaçant des agents de l’Etat qui ont craint pour leur intégrité. J’ai la responsabilité de protéger les agents de l’OFB, et c’est tout le sens de la plainte qui a été déposée. Si les autres syndicats se comportent comme ça, j’agirai de même », développe François-Xavier Lauch. Il place cette attitude « menaçante » des syndicalistes en « ligne rouge franchie par la Coordination Rurale alors que les autres syndicats agricoles n’ont jamais été responsables de menaces de ce niveau, et qu’il ne m’est remonté par ailleurs aucun problème dans le département entre agents de l’OFB et agriculteurs ».

Si convocation n’est pas synonyme de condamnation, le dépôt de plainte ne passe pas pour les syndicalistes, et ces derniers dénoncent en outre « un silence radio de la part du préfet depuis les dernières élections à la Chambre, malgré nos 34 % de suffrages recueillis », alors qu’ils indiquent l’avoir sollicité à plusieurs reprises sur différents dossiers. « Ma porte est ouverte, j’ai d’ailleurs déjà reçu deux fois la Coordination Rurale depuis mon arrivée (octobre 2023, ndlr). Mais j’ai refusé leur dernière demande d’audience après les élections, car ils n’ont pas eu un bon comportement dans ces actions envers l’OFB. Quand ils se comporteront bien, ils reviendront et nous pourrons parler des sujets agricoles », termine François-Xavier Lauch.

 

* : Le 15 janvier, Benoît Pradal, inspecteur de l’Environnement cadre de l’OFB, a déclaré sur l’antenne de France Inter : « On a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c’est de ne plus nous voir dans leurs exploitations, c’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités. »

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