eprenant le concept d’une machine développée dans les années 1990, Clément Bente et son collaborateur Alexandre Porée ont conçu cette machine pour réduire la pénibilité du tirage des sarments de porte-greffe, un travail jusque-là effectué entièrement à la main.
Cette tête de coupe est fixée au bras d’une pelle. Le châssis est un roulement sur lequel sont fixées deux paires de cloches indépendantes : une première centrale, avec un système de lames et de contre lames, qui permettent de couper les sarments au plus proche de la souche et de manière nette. Une deuxième extérieure pivotante grâce à un vérin permettant de rassembler et tirer les sarments coupés grâce à un système de pinces carbures. Une caméra HD placée sous la cloche centrale et reliée à la cabine ainsi que des phares LED permettent à l’opérateur de poser l'outil au-dessus de la souche à tailler et de travailler avec précision avec des contraintes réduites.
Selon Clément Bente, « c'est l'un des travaux les plus pénibles de l'agriculture, pour lequel il est difficile de trouver de la main-d'œuvre. Nos 2 tractoristes ont adopté la machine très rapidement et ne reviendraient pas en arrière ! ». Cette innovation permet de récolter 130 souches par heure avec un chantier de trois personnes, là où il aurait fallu douze personnes pour effectuer la même tâche manuellement. « Avec la pelle on peut prendre 5 rangs à la fois », précise-t-il. En prenant en compte les coûts de location, d'assurance, de GNR et des opérateurs, Clément note que leur outil permet de réaliser « 70 % d'économie par rapport à une coupe manuelle ».
Deux machines ont été fabriquées : l'une a été utilisée pour récolter 45 hectares chez lui, et l'autre, 15 hectares chez un pépiniériste de Piolenc. Convaincus de son efficacité, ils ont présenté la machine aux pépiniéristes viticoles début mars, pensant la commercialiser « afin qu'elle puisse aussi répondre à leurs besoins de gestion de main-d'œuvre pour l'élaboration des plants de vigne ».