elevé par France 3 Nouvelle-Aquitaine, la commune de Creysse, en Dordogne, manifeste la volonté de faire évoluer son nom pour prendre l’appellation viticole locale, Pécharmant. Lancée sous l’impulsion de son maire Frédéric Delmarès, cette extension de nom communal de Creysse ‘en Pécharmant’ permettrait de mettre plus en lumière une appellation qui ne relève d’aucune commune mais simplement d’un hameau, mais également de mieux faire la distinction avec l’homonyme du Lot voisin.
C’est à l’occasion de ses vœux 2025 que Frédéric Delmarès a proposé cette évolution à ses administrés, « mais ça fait un an que l’idée est dans les tuyaux », précise le président du syndicat AOC Pécharmant, Didier Roches, exploitant du domaine du Haut Pécharmant à Bergerac. « Lors de notre assemblée générale de décembre, l’Organisme de Défense et de Gestion(ODG) a voté une résolution en ce sens, validant notre position favorable à cette mise en avant du nom de l’appellation, à la seule condition que les trois communes sur lesquelles s’étend l’appellation fassent de même », appuie Didier Roches.
Dans les faits, la commune de Bergerac est également constituante de l’appellation Pécharmant, mais celle-ci bénéficiant déjà d’une AOC nominative, le doublon ne serait pas adapté. Saint-Sauveur et Lembras sont donc invités à rejoindre la démarche de Creysse pour ajouter l’extension ‘en Pécharmant’ à leur nom. « L’interprofession soutient pleinement cette proposition ‘en Pécharmant’ adossé aux trois communes, c’est tout à fait bienvenu pour donner encore plus de sens à ce territoire qui attire des visiteurs. Les maires se disent favorables mais c’est un sujet qui nécessite l’accord des populations et du temps administratif », développe le directeur de l’interprofession Bergerac-Duras, Pierre-Henri Cougnaud.
Enthousiaste à l’idée d’implanter encore plus fortement l’appellation sur son territoire (450 ha de vignoble, reconnue en 1946), Didier Roches souligne en outre le travail de collaboration déjà réalisé entre l’ODG et les communes avec notamment des parcours de randonnées sillonnant les parcelles. Si l’utilisation du nom ne posera pas de problème du côté de la production, Didier Roches ne voit que l’éventualité de la loi Evin pour empêcher un processus estimé « gagnant-gagnant » par toutes les parties.