n visite diplomatique ce lundi 24 février à Washington, le président de la République, Emmanuel Macron, compte apaiser les risques de tensions commerciales avec le président des États-Unis, Donald Trump. La menace se concrétisant, la maison blanche venant de publier ce vendredi 21 février un mémorandum annonçant des sanctions aux pays régulant et taxant les entreprises numériques américaines. Ayant encore en tête la machine infernale des taxes Trump les ciblant lors du conflit aéronautique Airbus Boeing, les exportateurs de vins et spiritueux français demandent à être écartés de toutes discussions diplomatiques pour ne plus être mis dans la balance. Mieux vaut être grand oublié que grand perdant...
« Très clairement, le président a pris note, et savait, qu’au niveau européen la profession des vins et spiritueux ne souhaite pas être mentionnée dans les discussions entre les États-Unis et l’Union Européenne. Nous ne voulons pas que les bourbons et whiskies américains soient en ligne de mire pour la Commission Européenne » rapporte Jean-Pierre Cointreau, le président de Maison Vins et Spiritueux (MVS), qui a échangé avec le président de la République lors de l’inauguration du salon de l’Agriculture ce 22 février à Paris.
Zéro pour zéro
En somme, « on ne veut pas rentrer dans un engrenage fatal » plaide Jean-Pierre Cointreau, qui a porté une deuxième demande : maintenir et développer le zéro pour zéro. « Pour les spiritueux, il n’y a pas de taxes à l’entrée en Europe et aux États-Unis. Pour les vins on demande la même chose, les vins européens n’ayant pas de taxe à l’entrée sur le marché américain alors que les vins américains ont une taxe de 2 % en Europe. Nous portons la suggestion du zéro pour zéro » indique le président de MVS. L’objectif étant de passer, et rester, sous les radars.