e 27 janvier, lors de l’examen de la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », le Sénat a voté plusieurs amendements dont la fin de la séparation des activités de vente et de conseil des produits phytopharmaceutiques. Les sénateurs ont pris en compte les recommandations du Gouvernement, représenté par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, qui a reconnu que la mesure applicable depuis le 1er janvier 2021 n’est « pas satisfaisante » car elle a « paralysé l’action des acteurs qui avaient jusqu’alors la confiance des agriculteurs », et s’est traduite par « une baisse de l’offre en conseil indépendant », qui ne permet pas de répondre aux enjeux de protection des cultures et d’adaptation des pratiques qu’appelle le changement climatique.
Sans accéder à la demande des sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UC), d’une « abrogation totale de toutes les obligations sans contreparties », le Gouvernement a proposé « le rétablissement de la possibilité pour un distributeur de produits phytopharmaceutiques de pouvoir exercer une activité de conseil, en conservant les certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) et en prévoyant des règles de prévention de conflits d’intérêt ». Ces règles devront être précisées par décret. A noter par ailleurs qu'en cas de vote favorable de l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines, le conseil stratégique à l’utilisation des produits phytos deviendra facultatif et décorrélé de l’obtention du Certiphyto.