’achevant ce 31 janvier, l’élection pour les chambres d’Agriculture doit être allongée pour le Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF). Dans une lettre envoyée ce 24 janvier à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, les co-présidents du MODEF, l’éleveur Pierre Thomas (dans l’Allier) et l’éleveur Frédéric Mazer (Gard), demandent « le prolongement d’une semaine le mode de scrutin jusqu’au 7 février 2025 pour régulariser les dysfonctionnements et aussi la mise en place de contrôle par les services de l’État pour les retours des courriers de vote NPAI » (N'habite Pas à l'Adresse Indiquée).
D’après ce courrier, « plusieurs paysans et paysannes n’ont pas reçu le matériel de vote au 24 janvier dans plusieurs départements (Charente, Corrèze, Puy-de-Dôme, Hérault, Gard, Lot et Garonne …) à cause du nouvel adressage » rapporte le MODEF, rapportant que « certaines préfectures ont demandé de les appeler afin qu’elles puissent donner le code aux personnes avec leurs photocopies de la carte d’identité pour voter électroniquement et d’autres que le matériel de vote sera renvoyé ultérieurement avec des nouveaux codes. » Des difficultés également épinglées par la Confédération Paysanne, auxquelles le ministère de l’Agriculture répondait être informé et mobilisé.


Mais le MODEF va plus loin et dénonce également « le retour des courriers de vote NPAI aux Chambres d’Agriculture au lieu des préfectures. Nous craignons des votes frauduleux ! » Plus explicitement, le MODEF estime que « cette élection est anti-démocratique et va favoriser une nouvelle fois le syndicat majoritaire. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont le monopole de la représentation dans toutes les organisations professionnelles, Chambre d’Agriculture, MSA, tribunaux des baux ruraux, interprofessions. En cause, le mode de scrutin mixte qui attribue la majorité des élus à la liste qui arrive en tête, le reste est attribué à la proportionnelle. »