nexorablement Cryptoblabes gnidiella continue son expansion. Depuis deux ans, l’IFV réalise une enquête auprès des viticulteurs du Bassin méditerranéen pour savoir s’ils observent ou non ce ravageur et il s’avère que ce dernier remonte dans les terres alors qu’il y a quinze ans les premières détections se cantonnaient à proximité de la Méditerranée. « En 2024, on a eu des observations de cryptoblabes à 100 km de la Méditerranée », a ainsi expliqué Nicolas Constant, référent viticulture bio à l’IFV, le 21 janvier lors du webinaire « Etat des lieux sur les ravageurs émergents en viticulture en France » qu’il a organisé avec Paul-Armel Salaün de l’ITAB. Or la biologie de ce ravageur est encore mal connue, ce qui rend la lutte difficile à mettre en œuvre. C’est la raison pour laquelle l’IFV en collaboration avec l’Inrae, les chambres d’agriculture du pourtour méditerranéen, le CTIFL, le GRAB, Interbio Corse et le Biocivam de l’Aude ont lancé en 2024 le programme Cryptovigne qui va durer quatre ans. Celui-ci vise à améliorer les connaissances sur la biologie et le cycle de développement de cryptoblabes et de fiabiliser sa reconnaissance ; de définir sa zone de présence actuelle et modéliser sa propagation ; et de proposer des stratégies de lutte intégrées qui prennent en compte les facteurs qui favorisent sa présence, qui intègrent du biocontrôle et la faune auxiliaire.
L’IFV en collaboration avec l’Inrae, les chambres d’agriculture du Gard, le SRAL Paca lance également le programme Crypto 1.0. dont l’objectif est de développer un modèle qui prévoit la dynamique de cryptoblabes tout au long de l’année et estime la pression du millésime afin d’aider les vignerons à mieux positionner les moyens de lutte, notamment le biocontrôle. Ce programme durera trois ans. Rendez-vous en 2027 et 2028 pour les résultats des programmes et Crypto 1.0 et Cryptovigne.