'est pas plus mal que si c'était pire peut-on entendre soupirer dans les allées du parc des expositions de Bordeaux Lac ce jeudi 28 novembre alors que les exposants quittent le salon Vinitech-Sifel (26-28 novembre). Forcément touché par les crises du vin, le salon n’est pas coulé : avec 750 exposants (stable par rapport à la dernière édition 2022, sans atteindre l’objectif de 850 stands) sur une surface agrandie (+7 000 m² avec le hall 3, ce qui a aéré les allées du hall 1 où des surfaces disponibles étaient visiblement inutilisées) et une affluence conséquente (qui n’a pas encore été chiffrée). En somme, Vinitech sauve les meubles, ce qui n’était pas gagné.
« Nous avons ressenti beaucoup d’inquiétudes ces dernières semaines avant le salon, du fait d’un contexte très particulier, avec une ambiance pesante » rapporte Emmanuel Viollet, le directeur du salon Vinitech-Sifel, qui relève les sourires aperçus dans les allées parmi les visiteurs : « un salon permet de sortir de son exploitation, de trouver des solutions, de présenter des opportunités et d’avoir de nouvelles perspectives. Nos exposants s’attendaient à un salon très compliqué. Les visiteurs venus avaient des projets, cela montre le besoin de se rassembler. »


Si les exposants rencontrés font plus état de contacts relationnels plus que contractuels, Emmanuel Viollet défend un outil commercial pertinent pour rencontrer « ses clients et ceux des autres. Ce qui n’est pas le cas des portes ouvertes. » Le directeur du Vinitech reconnaît que pour les exposants il est toujours difficile de mesurer son retour sur investissement : « il y a les commandes elles-mêmes, la notoriété et la reconnaissance de la marque... Et les exposants qui participent au salon financent l’avenir de la filière, en ouvrant un lieu de débat et d’échange qui ne pourraient pas se tenir sinon. »
Pour son prochain salon en 2026, le salon Vinitech compte accentuer son offre d’aide à la commercialisation : le nouveau pôle ouvert en 2024 pour suivre les besoins d’adaptation de la filière vin.