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Qui pourra arracher quoi à 4 000 €/ha de vignes
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Plan définitif
Qui pourra arracher quoi à 4 000 €/ha de vignes

Priorité à l’arrachage total, exclusion des friches et vignes illégales : les conditions d’accès à l’arrachage définitif se précisent avant l’ouverture du dispositif toujours prévue mi-octobre.
Par Alexandre Abellan Le 14 octobre 2024
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Qui pourra arracher quoi à 4 000 €/ha de vignes
Négociée depuis un an, l'aide à l'arrachage définitif arrive. - crédit photo : Alexandre Abellan
A

vec la « prise en charge partielle et forfaitaire de la perte économique induite par la réduction du potentiel viticole de l’exploitation » de 4 000 €/ha, voici venue la « mise en œuvre par FranceAgriMer du dispositif exceptionnel d’aide à la réduction définitive du potentiel viticole suite aux conséquences de l’agression de la Russie contre l’Ukraine ». Dans sa décision n°2024-92 publiée ce 9 octobre, l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer détaille les conditions à remplir pour réaliser en ligne sa future demande d’aide sur la plateforme dédiée, dont l’ouverture sera prochainement annoncée, normalement pour la mi-octobre (jusqu’à la fermeture du service le mardi 13 novembre midi).

Pourra être éligible tout « exploitant viticole, groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC), exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL), ou autre personne morale exerçant une activité viticole, inscrits au casier viticole informatisé (CVI) » avec « un numéro SIRET actif à la date du dépôt de la demande d’aide et au jour du paiement ». Seront inéligibles « les personnes, entités ou organismes spécifiquement » visés par des sanctions européennes suite à l’invasion russe de l’Ukraine, ainsi que les entreprises « en liquidation judiciaire ou amiable au moment du dépôt de la demande d’aide ». Ne seront pas pris en charge les arrachages de vignes en friche ou plantées illégalement, comme « le demandeur déclare la surface viticole en production » et que sont excluent « les surfaces en vigne dont l’arrachage ne génère pas d’autorisations de replantation ».

Coefficient stabilisateur

L’aide à 4 000 €/ha n’est ouverte qu’à partir d’une demande de 1 000 € (soit un plancher à 25 ares) et ne peut dépasser 280 000 € (70 ha). Actuellement plafonnée à 120 millions d’euros (mais pouvant être augmentée de 20 % par demande de la France à la Commission européenne), l’enveloppe pourrait être entièrement consommée selon la demande d’arrachage définitif (encore incertaine dans ses surfaces), ce qui impliquerait la mise en place d’un coefficient stabilisateur. Le dispositif donne la priorité aux viticulteurs arrachant la totalité de leurs vignobles en CVI, qui ne seront pas soumis à un coefficient stabilisateur si les demandes d’arrachage total ne dépassent pas l’enveloppe de 120 millions €, seuls les domaines arrachant une partie de leurs surfaces voyant réduit leur prime à l’arrachage. Si la demande d’arrachage total dépasse 30 000 ha, un coefficient stabilisateur est calculé pour les vignerons souhaitant sortir du métier et sont exclus les viticulteurs voulant arracher seulement une part de leurs vignes.

Contrôles et sanctions

Devant être notifiées par FranceAgriMer avant le 31 décembre 2024, les aides ouvrent l’obligation pour les demandeurs de tenir leurs engagements d’arrachage, réalisés avant le 2 juin 2025 qui est la date butoir de déclaration sur le téléservice Parcel. Contrôlées par l’administrations, les opérations d’arrachage feront l’objet de vérifications documentaires et sur place. « Si une anomalie est relevée avant paiement, l’aide sollicitée est réduite à concurrence du montant indu. En cas d’anomalie détectée après paiement, il est demandé au bénéficiaire le reversement de l’aide attribuée à concurrence du montant indu » annonce FranceAgriMer.

En cas de sous-réalisation à 80 % de l’arrachage par rapport aux engagements, le vigneron demandeur « est exclu de l’accès à l’aide à la restructuration du vignoble pour les six prochaines campagnes viticoles à compter de 2025/2026, perd le bénéfice de la totalité de l’aide qui lui avait été octroyée et ne reçoit par conséquent aucun paiement au titre du présent dispositif » annonce l’administration, « sauf cas de force majeure dument justifié ». Et « en cas de fourniture intentionnelle de données fausses ou de documents falsifiés avant ou après paiement, une sanction administrative de 20 % est appliquée au montant demandé », avec la possibilité d’amendes douanières (plafonnées à 1 000 €/ha).

Abandon des autorisations de plantations

Conséquence de ces aides à l’arrachage, « l’impossibilité d’obtenir des autorisations de replantation correspondantes aux surfaces en vignes arrachées, par l’abandon des autorisations de plantations nouvelles non utilisées détenues en portefeuille et arrivant à échéance en 2024 ou 2025, et par la renonciation à la possibilité d’obtenir des autorisations de plantations nouvelles pour les six prochaines campagnes viticoles à compter de 2024/25 » pose également FranceAgriMer.

 

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Tous les commentaires (4)
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VignerondeRions Le 21 octobre 2024 à 09:13:14
Je crois que l'enveloppe ne va pas suffir, nous allons peut être découvrir l'ampleur du problème constamment minimisé au niveaux national. Rien qu'en Gironde j'ai déjà beaucoup de témoignage de futur demandeurs alors que nous avons déjà bénéficié d'aide en 2024. Sinon il est à noter qu'aucune demande de déclaration de récolte sur les parcelles concernées n'a été exigé contrairement au plan de Bordeaux 2024. Par contre il faut être exploitant.
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Marquis Le 15 octobre 2024 à 21:45:50
Quel est le rapport avec l'Ukraine insinué par le gouvernement ??
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bill et boule Le 14 octobre 2024 à 18:45:19
Et oui l admission aux urgences pour le service chirurgie ne peut concerner semble t il les très mal portants. Quoique pour le moment le sort des entreprises ayant déclaré cessation de paiement et converties en règlement judiciaire semble pris en compte, que ce soit donc en période d observation 1 2 ou 3. Si la nouvelle se confirmait ceci constituerait une avancee significative. Comme pour d ailleurs les vitis en procédure de sauvegarde, potentiellement bénéficiaires également. Attendons la suite et le cas échéant la confirmation de Bruxelles sur ces deux types de situation juridique et leur intégration dans le dispositif.
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Bernard Le 14 octobre 2024 à 12:24:21
Encore une mise en place réalisée sans écoute des intéressés. Les friches sont exclues donc les propriétaires qui viennent de perdre leurs fermages ne peuvent pas arracher car non exploitant. Les agriculteurs en liquidation judiciaire ou volontaire sont exclus. En gros les plus faibles et fragiles n'y ont pas droit. Et ceux qui tiennent encore, car ils le peuvent financièrement , vont hésiter en espérant que cet arrachage relance l'économie.
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