epuis 2020, L’Association pour le Développement de l’Agroécologie En Luberon (ADAEL), promeut le partage de matériel et la vente de graines fermières à des coûts intéressants.
« L’association est l’aboutissement d’un travail du GIEE « couverts végétaux temporaires » porté par le groupement d’agriculteurs du Pays d’Apt et par la chambre d’Agriculture de Vaucluse. Nous avons vu que nous avions des besoins d’approvisionnement et de matériels communs. » explique Frédéric Busi, président de l’association et viticulteur sur 8ha en raisins de table.
« L’idée c’était de simplifier la mise en place de la pratique aux gens voulant se lancer. » raconte Viviane Sibé, chargée de mission agroécologie à la Chambre d’agriculture de Vaucluse et du GIEE « couvert végétaux temporaires ». « On avait pour but de proposer un kit de démarrage, ainsi, un viticulteur qui veut se lancer peut avoir toutes les clés en main. L’initiative a vraiment plu, parce qu’à partir du moment où le kit a été créé et mis à disposition, le nombre d’adhérents a augmenté rapidement ! »
L’adhésion à l’association (40€) permet aux viticulteurs de bénéficier de l’achat groupé de graines fermières pour effectuer des couverts végétaux, l’organisation de journées sur ce thème, la restitution des travaux d’études et la location de semoirs. Le mélange appelé « ADAEL » semé à 175kg/ha, est constitué de 25kg de pois fourrager, 25kg de vesce, 50kg de fèverole, 25kg d’avoine, 25kg d’orge, 25kg de triticale. Le prix du mélange est de 105€/ha semé. Les viticulteurs peuvent louer l’un des deux semoirs autoconstruits pour 60€ la journée.
Les fournisseurs de graines sont des agriculteurs céréaliers partenaires. « En termes de calendrier, j’essaie de faire des pré-commandes en juin pour récupérer un maximum de graines après moisson, pour pouvoir les livrer dès la fin des vendanges au moment des semis. » raconte Frédéric Busi.
« On a un groupe whatsapp pour pouvoir communiquer. » détaille Viviane Sibé, « Moi systématiquement, quand je fais une formation sur les couverts, je parle de l’association. Je pense que l’intérêt pour ce type d’initiatives va être grandissant. D’autant que la Chambre d’agriculture est un relai d’information, et peut appuyer de potentielles futures demandes d’associations. »