,6 millions d'euros apportés par le Conseil régional du Centre Val de Loire, 1 million € de l’Union européenne, via le Feader. Des fonds plus que bienvenus dans le contexte actuel, et en progression par rapport au précédent Cap Filière. Dans ce nouveau plan d’actions validé en 2023 et officiellement signé cet été, la filière viticole du Centre Val de Loire prévoit, avec l’aide de la Région et de l’UE, d’investir au total plus de 28 millions € pour des actions qui seront mises en œuvre par des exploitants, les interprofessions, chambres d’agriculture, fédérations d’ODG et autres organismes.
« Nous bénéficions du soutien constant de la Région depuis 2009, indique François Cazin, à la tête de la Fédération viticole du Loir-et-Cher (FAV 41) et co-président de l’association régionale Filière Viticulture (ARFV) qui porte le Cap Filière. Nous nous sommes inspirés des plans Filière 2030 d’InterLoire et de l’interprofession des vins du Centre Loire pour bâtir un plan d’actions tous azimuts ».
Accompagner les vignerons et vigneronnes dans la transition écologique (réduction des phytos, biocontrôle, stratégies bas-carbone, variétés résistantes, réduction des déchets), lutte contre le gel et la grêle, aide à la transmission, développement de la notoriété des vins … Les thématiques d’actions sont nombreuses et variées. Ce 4e Filière met aussi l’accent sur « le renforcement de la place de l’humain dans l’entreprise ». «Nous prévoyons des actions sur la gestion des risques phytos, la réduction de la pénibilité, le développement de l’attractivité des métiers, la formation des vignerons au recrutement et au management », explique Isabelle Defrocourt, directrice de la FAV 41 et cheville ouvrière du Cap Filière.
Ces actions ne seront pas toutes co-financées par la Région, qui soutient toujours en revanche la limitation des intrants polluants et l’adaptation au changement climatique dans le cadre du Cap Filière. « La filière viticole régionale fait preuve d’une réelle résilience face aux aléas et d’un véritable engagement agro-écologique. Mais les entreprises ont besoin d’être accompagnées, notamment en bio, afin que cet engagement soit compatible avec une rentabilité économique », souligne Temenuata Girard, vice-présidente du Conseil régional.
Le Cap Filière comporte également un volet sur la performance économique des entreprises : création de valeur, suivi des coûts de production, segmentation de produits, outils de régulation de l’offre sur les marchés etc.
A l’instar de la Région Occitanie, où un contrat Filière viticole a récemment été voté, le Conseil régional Centre Val de Loire soutient ses vignerons, et ce depuis 15 ans. Les précédents Cap Filière ont notamment permis de multiplier les tours anti-gel, d’aider les exploitants à exporter, à investir dans des matériels de travail du sol, ou à transmettre leur exploitation. Des financements ont également aidé des domaines viticoles à affiner leurs stratégies économiques et techniques.
Ces plans d’actions ont aussi contribué à renforcer la communication sur les métiers de la vigne et du vin (stands sur des forums par exemple), sur les bonnes pratiques en ressources humaines, et à développer l’oenotourisme.