menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Des guêpes parasitoïdes lâchées par drone dans les vignes
Des guêpes parasitoïdes lâchées par drone dans les vignes
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Contre les cochenilles
Des guêpes parasitoïdes lâchées par drone dans les vignes

En Afrique du Sud, le propriétaire du domaine Vergelegen n’utilise pas d’insecticides mais des guêpes Anagyrus pour lutter contre les cochenilles et le virus de l’enroulement de la vigne. Cette année, il les a fait disperser par drone pour plus d’efficacité.
Par Marion Bazireau Le 03 septembre 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Des guêpes parasitoïdes lâchées par drone dans les vignes
Un lâcher de 500 pupes couvre 20 hectares. - crédit photo : Adobe Stock
D

ans la province du Cap, CNN rapporte que le domaine sudafricain Vergelegen a fait lâcher par drone des guêpes Anagyrus sur ses 130 hectares. L’objectif ? Parasiter les larves de la cochenille farineuse Planococcus ficus, une espèce polyphage s’attaquant aux feuilles de la vigne et transmettant le virus de l’enroulement.

En octobre dernier, 500 pupes de guêpes (entre le stade larvaire et la nymphe) ont été libérées par drone à 30 mètres du sol tous les 20 hectares. « Une fois adultes, les femelles déposent leurs œufs dans les larves des deuxièmes et troisièmes stades des cochenilles et des femelles adultes immatures », explique l’entreprise Fieldbugs, qui a fourni les cartouches de pupes parasites et s’est associée Aerobotics pour développer cette prestation. Les larves issues de ces pontes consomment le ravageur de l'intérieur, muent plusieurs fois, et s'y nymphosent, avant d’en ressortir pour s’accoupler aux mâles et aller pondre dans d’autres cochenilles.

En plus des guêpes, le domaine Vergelegen a fait lâcher des coccinelles, capables de manger 100 à 200 cochenilles par jour. « Aujourd’hui le virus de l’enroulement est présent dans moins de 0,05 % des cépages rouges et dans moins de 0,3 % des cépages blancs plantés en 2022 », se félicite le viticulteur Rudolf Kriel, qui collabore depuis 20 ans avec Gerhard Pietersen, ancien professeur spécialiste de la maladie à l'Université de Pretoria et à l'Université de Stellenbosch, pour préserver la productivité de son vignoble.

Plus efficace, moins cher

Jusqu’à l’année dernier, Rudolf Kriel faisait suspendre des tubes compostables contenant des pupes de guêpes dans ses vignes. D’après Fieldbugs, le lâcher par drone est plus efficace. « Les guêpes prédatrices ne volent pas à plus de 90 mètres par jour, donc la dispersion par drone améliore la probabilité que les guêpes localisent les cochenilles », indique l’entreprise. Les insectes utiles peuvent également être lâchés sur de grands arbres près des vignobles, où les cochenilles échappent généralement à la détection des vignerons. Le drone coûterait aussi moins cher, entre 650 et 1500 rands par hectares (33 et 76€), comprenant le repérage, le lâcher d’insectes, le soutien technique, et la rédaction de rapports.

Tags : Cépage drone
Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (2)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Dominique Le 03 septembre 2024 à 10:02:48
et en Afrique du Sud, avant que ce soit "Day zero" pour tous, c'est d'abord "day zero" pour les noirs dans les townships. Avec les conséquences sociales et sécuritaires qu'on imagine. Welcome in Soweto !
Signaler ce contenu comme inapproprié
Dominique Le 03 septembre 2024 à 09:52:13
On voit là un paysage caractéristiques des déserts biologiques. Pas un arbre, des vignes à perte de vue, l'irrigation sur le rang : quand on met en place un désert biologique, il faut bien rapporter des êtres vivants pour compenser le vide. Je ne donne pas cher de la viabilité de ce genre de cultures. Surtout quand la question du "DAY ZERO" est posée publiquement en Afrique du Sud. Oui, le jour sans eau potable pour les humains.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Drôme - CDI SAS DOMAINE GRAMENON
Aude - CDI Les vignerons de Pouzols et Mailhac
Hérault - CDI Château Bas d'Aumelas
Savoie - CDI HOSCO
Gironde - CDI VIDAL ASSOCIATES
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé