Il n'y a pas de protocole d’échantillonnage clairement établi qui puisse servir de référence » rappellent dans la revue Ives des chercheurs de l’Institut Agro de Montpellier, qui, après avoir observé les pratiques de plusieurs viticulteurs et calculé leurs erreurs d’estimation de rendement, donnent trois grands conseils.
Bien qu'il puisse être tentant d'échantillonner simultanément le nombre de pieds manquants et le nombre moyen de grappes par pied, les simulations réalisées par l’Institut Agro indiquent qu’il ne faut pas compter les vignes manquantes comme des vignes à zéro grappe.
Des vignes proches les unes des autres sont plus susceptibles de présenter des propriétés similaires que des vignes plus éloignées. En échantillonnant des vignes consécutives sur une seule zone de mesure, on risque de surestimer (ou de sous-estimer) le nombre de grappes à la parcelle si cette zone présente un peu plus (ou un peu moins) de grappes que la moyenne. Il est donc préférable de répartir les observations sur plusieurs zones de mesure, au moins deux ou trois, pour limiter ce risque.
L’Institut Agro recommande de calculer la variabilité des observations faites sur quelques vignes, en divisant l'écart-type de l'échantillon par sa moyenne, pour définir une taille d'échantillon appropriée afin de limiter l'erreur d'estimation. Lorsqu'une forte variabilité est observée au cours de l'échantillonnage, les statisticiens conseillent d'augmenter la taille de l'échantillon.
Erreur d'estimation attendue d'un échantillon en fonction du nombre de vignes échantillonnées et de son coefficient de variation, d’après l’Institut Agro.
Cette méthode peut être utilisée pour estimer en temps réel la qualité d'un échantillon, et servir à détecter les parcelles où la taille de l'échantillon nécessaire pour arriver à un niveau d'erreur souhaité n'est pas atteignable, et, le cas échéant, arrêter pour concentrer les efforts sur d'autres parcelles.