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"La filière viticole a besoin d'un plan de prévention massif face aux aléas climatiques"
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Jean-Marie Fabre
"La filière viticole a besoin d'un plan de prévention massif face aux aléas climatiques"

Alors que le gel noue la gorge des vignerons, le président des Vignerons Indépendants rappelle la nécessité d'un investissement conséquent pour permettre à tous de disposer d'outils de prévention face aux risque gel, grêle ou sécheresse.
Par Olivier Bazalge Le 23 avril 2024
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Jean-Marie Fabre réclame un plan d'investissement pour la prévention du vignoble face aux aléas climatiques - crédit photo : O. Bazalge
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etour de lame face au gel. Jean-Marie Fabre l’a déjà appelé de ses vœux à de multiples reprises : « la filière a besoin d’un plan massif d’investissement pour la prévention des vignerons face aux aléas climatiques ». Alors que le gel revient sur le devant de la scène en apportant son lot de nuits anxiogènes dans les vignobles du pays, le président des Vignerons indépendants de France (VIF) insiste sur « ces mesures structurelles essentielles au secteur viticole, qui permettront d’éviter bien des interventions d’aides conjoncturelles ou d’urgence à l’avenir ». Parce que, comme chaque année, on parle aujourd’hui du gel, avant la grêle demain, puis la sécheresse après-demain dès que les coups de chaud se cumuleront au manque d’eau.

« La réponse simplement conjoncturelle n’est plus suffisante ! », lance un Jean-Marie Fabre qui se désole de voir les entreprises viticoles « cumuler 3,4,5 aléas au cours des derniers millésimes avec, malgré la réforme assurantielle, le calcul d’une moyenne triennale qui est devenue hors de propos ». Car les aides d’urgence ou les exonérations de charges sociales ou de taxe sur le foncier non-bâti ne suffiront pas à maintenir les entreprises à flot. Ce plan de prévention permettrait d’engager des investissements massifs pour que tous les acteurs de la filière disposent d’outils préventifs pour lutter contre les aléas. « Filets anti-grêle, aspersion, tours antigel, retenues collinaires….Cet investissement permettra d’arrêter de subir et éviter la clé sous la porte pour beaucoup d’entreprises », enchaîne le vigneron audois de Fitou.

L’assurance ne doit servir qu’à compenser des petites dégradations de récolte

Sans aide de cet ordre, Jean-Marie Fabre dépeint des montants autrement plus importants pour l’Etat lorsqu’il s’agira d’absorber les coûts sociaux, fiscaux, sur les économies et tissus locaux qu’engendreraient des arrêts d’activité massifs dans les zones viticoles. Rebondissant sur l’exemple de vignerons de Cahors qui viennent de subir de nouveaux dégâts de gel deux ans après un même épisode, le président des VIF insiste sur l’ajustement indispensable de la moyenne prise en compte par les assurances. « Les années de production réduite en raison d’aléas ne peuvent plus être prises en compte dans ce calcul sinon on perd à nouveau tout l’intérêt d’être assurés ! L’assurance ne doit servir qu’à compenser des petites dégradations de récolte, ce qui serait le cas si on dispose des outils pour les protéger », appuie-t-il.

Alors que les gouvernants ont pu se montrer favorables à de tels investissements par le passé, avant d’être emportés dans les urgences de mesures conjoncturelles, Jean-Marie Fabre veut relancer la machine pour faire aboutir des outils tranquillisants pour les viticulteurs. « C’est une économie d’avenir, pour éviter d’être rappelé brusquement à l’ordre par le climat chaque année », espère-t-il.

 

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Tous les commentaires (3)
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VignerondeRions Le 24 avril 2024 à 12:11:17
En premier lieu il faut impérativement mettre en place des réserves conséquentes (VCI, réserve climatique, volumes régulateurs) vous les appelez comme vous voulez mais vous levez les plafonds minables que nous avons parfois (c'est gratuit, et ça ne coûte rien à l'État). Ensuite les aides redirigés vers la production, comme le dit @fabien bouges. Aujourd'hui on sponsorise beaucoup de gens avec les aides soit disant agricoles. Dès qu'une chose est aidé le tarif s'envole. Et surtout on relocalise les productions sur les terroirs adaptés. Si on se donne 30 ou 50 ans pour le faire c'est un beau programme efficace, car on connaît tous les limites de certains terrains. Chez nous on voit bien les limites de certaines parcelles, il y a 50 ans c'était des bois, et pas par hasard... Donc il y a des solutions, faut juste avoir envie.
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Fabien bouges Le 23 avril 2024 à 20:27:48
On pourrai même imaginer que les fonds bloqués et non fiscalises pour servir en cas d aléas constaté a dire d expert soient abondés de la même manière que les contrats d assurances récolte a hauteur de 70% avec bien sûr un plafond a l hectare. Ainsi on redirige les subventions vers les exploitations plutôt que vers les assureurs qui eux non pas besoin d aides. Une fois le plafond atteint tant qu'il n'y a pas d aléas, plus de subventions a donner. Ainsi celui qui place 10 000 par an se constitue une épargne d aleas de 17000 par an et celui qui préfère acheter un Fendt a 120 000 euros prends ses responsabilités. Le confort ou la prudence ou les deux pour ce qui peuvent. Arrive la retraite, si ce fond n'a pas été utilisé, l'agri récupére sa mise après impôts et la partie subvention retourne dans une caisse de péréquation pour aider les nouveaux installes a se constituer leur réserves . Et tout le monde est content, sauf peut être les assureurs. Tant pis ils n'auront plus a défiscaliser en construisant des stades ou en finançant des bateaux a voiles volants qui servent pas a grand chose même si c'est très beau.
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louis julian Le 23 avril 2024 à 13:43:09
l'assurance privé ne suivra pas les dégâts du changement climatique , c'est mathématiquement impossible . Il ne nous reste que la vieille formule de nos anciens : une récolte en banque , une en cave et une sur pied , pour dormir tranquille et encore nos vieux n'avaient pas tout vu ..donc il faut impérativement changer le mode de calcul des impôts et des cotisations MSA . Vous avez dans une carrière des bonnes années et des désastreuses , au lieu de payer impôts et MSA ,les bonnes années on met sur un compte bloqué l'argent qui aurait du abonder ces deux postes , compte bloqué à vie et pas comme la provision pour aléa climatique qui revient se faire fiscaliser et taxer au bout de 5 ans , d'où des investissements de luxe qui vous laissent penauds quand survient l'aléa la sixième année .. ce compte pourrait être sollicité après l' expertise suivant un dégât , mutualisé au besoin pour les débutants .. En fin de carrière vous pourriez le transmettre sans taxe à vos enfants ou le récupérer en payant une taxe qui irait abonder ce fond .. ça ne fera pas plaisirs aux marchands de matériel agricole , ni peut être au percepteur , mais j'enrage de voir ,par exemple des gus faire le tour de France avec en gros Groupama sur le dos , sachant que les sous mis là dedans sont en partie les miens qui me manqueront forcement un jour...
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