onséquence d'une perturbation venue de l'Ouest, un orage de grêle a traversé la Gascogne lundi 8 avril en début de soirée. « Nous en avions déjà eu il y a deux semaines sur les mêmes secteurs, entre Aignan et Condom, en passant par Vic-Fezensac, rappelle Amélie Despax, conseillère spécialisée de la Chambre d'Agriculture du Gers. Ce n'aurait pas été trop inquiétant si entre temps les inflorescences n'étaient pas sorties sur la plupart des cépages ».
« Nous avons fait le tour des parcelles de nos adhérents aujourd'hui et enregistré peu de dégâts significatifs, rapporte, rassurée, Nadine Raymond, directrice déléguée de l'union de producteurs de Plaimont. Ces dégâts ne sont pas de nature à compromettre le nouveau millésime mais nous restons vigilants car ces derniers jours chaque orage s'accompagne de grêle ».
La saison démarre sur les chapeaux de roues. En plus des alertes à la grêle, les vignerons doivent composer avec une pression mildiou importante. « Les modèles de l'IFV donnent une maturité des œufs de mildiou entre le 8 et le 11 avril alors que l'année dernière c'était le 23 » témoigne Amélie Despax.
Jouant la prudence, la majorité des clients de Lucile Peres ont lancé les premiers traitements il y a deux semaines, profitant d'un temps calme et sec. « 70 % du vignoble a atteint le stade de réceptivité au mildiou, justifie la conseillère indépendante. Les conditions météo sont réunies pour qu'il y ait des contaminations précoces et l'inoculum tombé au sol s'est sûrement bien conservé cet automne du fait de la douceur et de l'humidité de l'hiver ».
En bio ou en conventionnel, les viticulteurs ont souvent associé le cuivre avec du soufre pour prévenir le développement d'érinose et d'acariose. Les conseillers signalent enfin que le premier vol d'eudémis est en cours et que les premières pontes sont modélisées cette semaine.