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Avis aux vignerons pour l'avenir, "c’est le déclic ou le déclin..."
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Changement d'ère
Avis aux vignerons pour l'avenir, "c’est le déclic ou le déclin..."

Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques et des stratégies de résilience, était l’invité de la matinale des rencontres des Vignerons Engagés le 21 mars dans l’Aube. Discours musclé sur le changement d’ère qui se profile.
Par Aude Lutun Le 25 mars 2024
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Avis aux vignerons pour l'avenir,
'Nous allons entrer dans un monde avec moins de pétrole, donc les exportations de vins ne seront bientôt plus possibles dans les conditions de 2024' prévient Arthur Keller. - crédit photo : Aude Lutun
«

 Je suis là pour réveiller les gens, énonce en début de conférence Arthur Keller, qui se définit comme un penseur d’alerte. On pense à tort que si on fait ce que disent les experts, cela ira. Mais en fait non ! Nous allons sortir de l’ère du pétrole et du gaz d’ici 2050. Cela veut dire que nous sommes en train de changer profondément de mode de civilisation ». Il souligne qu’en France, notre empreinte Carbone est élevée. L’empreinte d’un Français est de 9,9 t C02eq/personne, avec 2 650 kg de déplacement, 2 350 kg de nourriture, 1 900 kg de logement, 1 600 kg d’achats et de loisirs et enfin 1 400 kg de dépense publique (enseignement, santé, infrastructure, etc).

« La vie sur Terre est en train de s’effondrer et on regarde Netflix, poursuit Arthur Keller. Il faut penser l’avenir différemment ». Ce spécialiste précise que les communautés qui s’en sont le mieux sorties, lors de grandes crises, sont celles qui s’entraident le plus et non celles qui sont dans le repli. Il faudrait donc passer de la rivalité à la coopération. Il préconise que chacun à son niveau opère des renoncements et repense son mode de vie. « La peur mobilise toujours, il faut donc un discours clair, un électrochoc, estime Arthur Keller. Nous ne sommes pas dans une crise, mais dans un changement d’ère. Ce n’est plus possible, pour les choses vitales, de dépendre du pétrole et des puces ». Il propose des pistes comme l’essor des low-tech, ou « technologies rustiques », telle la cuisson solaire. Ou encore l’atelier paysan qui est une coopérative d’auto-construction du matériel agricole.

Le vin a toujours un avenir, mais pas à l’échelle actuelle

Et la place du vin dans ce changement d’ère ? « Je n’ai pas vraiment de réponse. Demain, nous aurons davantage besoin de solide que de liquide. Il va falloir faire des choix. Nous allons entrer dans un monde avec moins de pétrole, donc les exportations de vins ne seront bientôt plus possibles dans les conditions de 2024. Je pense que le vin a toujours un avenir, mais pas à l’échelle actuelle ».

Et de conclure, « nous sommes à la croisée des chemins. C’est le déclic ou le déclin… ».

Les vidéos de ses conférences sont consultables sur youtube.

 

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Dominique Le 25 mars 2024 à 18:23:27
Arthur Keller énonce des faits reconnus qui dessinent effectivement un changement d'ère. Il s'adresse à des gens qui restent le plus souvent dans le "business as usual", qui cherchent juste les moyens de continuer à rendre possible le mode de production actuel. Tout le monde sait par exemple que la fécondité des sols dans le monde et en France, est largement assurée par les engrais de synthèse qui nécessitent beaucoup de gaz naturel. Tous les gens avertis savent qu'au mieux l'approvisionnement de l'Europe en gaz va baisser de 30% d'ici 2030. Et pourtant, le système agricole français continue sur sa lancée, comme si la France et l'Europe disposaient de ressources gazières. Le réveil va être douloureux. Quant à l'économie viticole, elle est déjà en train de se contracter d'une façon qui donne raison à Arthur Keller. Donc, soit on accompagne le réel, soit on continue de mettre la tête dans le sable.
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