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Dans certains vignobles, le mildiou risque de faire "très mal très tôt"
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Bordeaux
Dans certains vignobles, le mildiou risque de faire "très mal très tôt"

Les pièges à mildiou placés par BaaS dans les vignes du Médoc capturent autant de spores que fin mai 2023. Le pathogène pourrait être très actif dès le début de la saison.
Par Marion Bazireau Le 18 mars 2024
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Dans certains vignobles, le mildiou risque de faire
Dans certains vignobles, les suivis de spores de mildiou sont déjà inquiétants. - crédit photo : BaaS
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e suivi hivernal des pièges à spores placés dans le Médoc par la société Biology as a Solution (BaaS) n’est pas rassurant. Les conditions météo ont déjà réveillé le mildiou. « Les œufs sont à maturité et dans certaines parcelles, la pression est cinq fois plus élevée qu’en mars 2023, précise Jérémie Brusini. Dans les pièges que nous avons installés à Saint-Julien-de-Beychevelle nous capturons autant de spores qu’à la fin du mois de mai dernier ».

Le président de BaaS conseille aux viticulteurs la plus grande vigilance en début de saison. « Il serait très étonnant que le mildiou investisse de l’énergie pour produire des spores non viables. Il est probable que ces spores se disséminent et que la vigne soit attaquée par le mildiou dès les premières pluies contaminatrices, prévient-il. Chacun fait bien sûr comme il veut mais cette année il sera dangereux de s’amuser à retarder le premier traitement pour abaisser son IFT ».

Jérémie Brusini recommande de ne pas uniquement se fier aux données de maturité des œufs délivrées par les laboratoires. « Elles arrivent souvent un peu tard, estime-t-il, tandis que notre outil détecte les prémices de l'épidémie une semaine avant l’apparition des premières taches au vignoble ».

La situation semble moins tendue hors Médoc. Les niveaux de captures réalisées par BaaS sont moins élevés à Pessac et dans le reste du vignoble. « Mais nous ne suivons qu’une quinzaine de pièges. Nous sommes loin de connaître la situation dans toutes les exploitations » admet Jérémie Brusini.

La recherche temporise

Pour les équipes IFV et INRAE de Bordeaux, qui testent aussi la mesure de la quantité d’inoculum du mildiou dans l’air sur 78 parcelles, même s’il est « important d’être attentif à la dynamique de l’inoculum dans l’air lors des prochains jours et prochaines semaines en fonction du stade phénologique de la vigne observé à sa parcelle », il ne faut pas s’affoler car en 2023, « aucune corrélation significative n’a été révélée entre les mesures de sporée précoces et la date d’apparition des premières contaminations ou les niveaux d’attaque observés plus tard en saison ».

 

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Tous les commentaires (3)
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augustin Le 20 mars 2024 à 09:30:38
jérémi brusini est hors sol lorsque il dissuade les vitis medocain de "s amuser à différer les premiers traitements " selon ses propres termes . C est ignorer que les cuves à gnr sont vides et que le stock du local phyto est à plat . Et que les fournisseurs medocains de l un comme de l autre veulent désormais être payés avant livraison. Or je ne sais pas comment l expliquer à ce m brisoni, les caisses des petits châteaux sont VIDES . Donc ou bien les banques font le job en offrant un warrant sur stock ou un escompté de traite ou bien octroient un prêt de treso adossé ou non à un pge bpi et les chateaux feront le traitement requis ou bien le mildiou va se répandre sur ce printemps 24 et deviendra incontrôlable. Nous autres petits châteaux sommes Las d avoir à écouter les fokon et yaka émanant d experts techniques feignant d ignorer la réalité économique dramatique actuelle de la filière viti bordelaise. Étonnant ce déni par rapport à une réalité qui pourtant s invite à la radio la tv et les journaux.Se peut il que le siège de la ste biology solutions ait récemment été transfére sur la lointaine planète Mars ? pour ignorer avec autant de désinvolture la misère ambiante ? On hallucine !
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JFD Le 19 mars 2024 à 13:31:36
Le mieux est de commencer à traiter tôt dès 3 à 4 feuilles avant les pluies quand la vigne est réceptive et que les oeufs du mildiou ont atteints leur maturité. Car quand le risque épidémique est très élevé, il vaut mieux traiter quelques jours plus tôt, écarter les premières contaminations et arrêter les traitement quand la grappe est fermée et faire un cuivre sur le haut du feuillage au dernier carat pour la bonne mise en reserve, plutôt que d'attendre les premières contaminations car quand l'épidémie est arrivée il est trop tard et il faut faire le pompier avec les anti mildiou en voie de disparition. Un petit conseil, conserver les 3 meilleurs phytos pour l'encadrement de la fleur.
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Rpv1 Le 18 mars 2024 à 15:21:17
Très intéressant. Je n'y connais pas grand-chose à la biologie du mildiou mais d'après le graphique des spores ayant déjà été capturées en décembre il aurait déjà fallu traiter , non? De quel type de spores s'agit t'il en fait ?
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