Fruit d’un partenariat noué à la fin de 2023, la tour antigel électrique Antibrina 3-22 à trois pales, du fabricant italien Aria, est désormais distribuée en France par Terreco. Haute de 10 m, elle produit un courant d’air qui atteint 22 m/s. Parmi les particularités de ce modèle, ses pales en forme d’aile d’avion projettent l’air vers l’arrière. Ensuite, c’est le mat lui-même qui pivote sur 360 degrés, et pas seulement la tête de l’éolienne. « Sa partie supérieure a été retravaillée pour être plus aérodynamique. Cela permet de diminuer les turbulences et les vibrations, argumente Pascal Lescure, technico-commercial de la marque corrézienne. De plus, le montage à trois pales au lieu de deux diminue le bruit. Alors même que nous produisons un flux d’air en tournant à 1 000 tr/min, contre 450 à 550 tr/min pour une tour traditionnelle. » L’engin se veut aussi moins énergivore, donc plus vert. Électrique, il se branche au réseau en 380 V, sur groupe électrogène ou sur une génératrice branchée à un tracteur de 80 ch. Le placement du moteur en haut de la tour assure une transmission particulièrement courte. Dotée de capteurs de température, cette Antibrina 3-22 est programmable et pilotable depuis un smartphone, et existe en deux versions : rigide ou repliable. Prix (annoncé au salon Sitevi) : environ 40 000 à 45 000 € HT.
D.M Agri troque le Nebbia contre le Foschia, une nouvelle machine portée qui produit un brouillard d’aérosols antigel. Lancée au Sitevi, cette sorte de pulvé est capable de contrer « un gel descendant jusqu’à — 7 °C, affirme Fabrice Meacci, dirigeant de D.M Agri. Cette Foschia est fabriquée chez nous, contrairement au Nebbia que nous importions du fabricant allemand Igeba. La nouvelle machine est équipée de huit buses alors que l’ancienne n’en possédait que six, et d’une cuve de 400 l au lieu de 600 l. On pulvérise le même produit, Nebbia Cold, un mélange de glycérine végétale, d’extraits de macérations de plantes et d’argile, mais quatre fois plus concentré. » Attelé à la prise de force d’un tracteur de 35 à 60 ch, l’appareil produit un souffle de 1 300 m3/h. Il disperse le mélange en microgouttelettes de 20 microns. « On démarre les passages quand il fait encore 4 à 5 °C, ajoute Fabrice Meacci. Puis on passe selon des créneaux de 3 heures à 30 minutes, en fonction du vent et de l’humidité de l’air. Le principe est de récupérer la chaleur au sol et de la mettre en suspension. Nous avons prévu de fabriquer une vingtaine de Foschia pour l’arbo et la viticulture. » Prix : 25 000 €.
Alphatex, spécialiste normand des filets, films et bâches, a testé un voile contre le gel d’un nouveau genre, car… tricoté. Gel Protect, de son petit nom, a été testé dans la lutte contre le gel radiatif, en 2022 et 2023, sur 15 ha de plusieurs châteaux en Gironde, en Anjou et en Bourgogne. « Nous commercialisons désormais ce filet, annonce Xavier Macle, responsable produit. Nous proposons deux formats : 2,5 m de large sur 200 m de long, pour un rang, ou 4,6 m de large sur 100 m de long, en multirang. L’objectif avec ces nouveaux modèles est de gagner 3 °C par rapport à la température extérieure, contre 2 °C avec les anciens. L’avantage que l’on peut observer est que la baisse de température sous le filet est très lente. En fonction de sa taille, le filet pèse 50 à 60 kg, car on atteint environ 110 g/m2. C’est le résultat d’expériences menées notamment avec l’ATV 49 qui nous ont amenés à réaliser ce filet. » Cette protection est renforcée sur les côtés de façon à résister au vent, et bénéficie d’un traitement anti-UV. Le fabricant affiche une longévité espérée de dix à quinze ans. « Nous visons un amortissement long, précise Xavier Macle. On a aussi incrusté dans le filet du dioxyde de titane afin d’augmenter le blanc et la réflexion des infrarouges. L’objectif est d’éviter la création d’un effet de serre sous le filet. » La mise en place nécessite l’accrochage de sandows aux piquets. « L’installation prend 6 heures par hectare. Notre dernier développement est une mise en position d’attente du système pour que le travail puisse continuer dans les rangs. En cas d’alerte, le filet pourra être plus facilement installé. Cette position “attente” consiste à dérouler le filet mais plutôt que de le tendre et l’accrocher sur les piquets, il est enroulé en boudin autour du fil de tête et maintenu avec des sandows boules. » Prix : de 10 000 à 15 000 €/ha, selon les accessoires.