menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Coup de chaud, mais pas de coup de débourrement à craindre sur les vignes du Midi
Coup de chaud, mais pas de coup de débourrement à craindre sur les vignes du Midi
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

☀️💤
Coup de chaud, mais pas de coup de débourrement à craindre sur les vignes du Midi

Alimentant les craintes de sécheresse, les fortes températures qui baignent actuellement le vignoble du Midi peuvent laisser dormir les peurs de débourrement précoce et de gelées printanières, du moins si la tendance cesse.
Par Alexandre Abellan Le 06 février 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Coup de chaud, mais pas de coup de débourrement à craindre sur les vignes du Midi
« Dans la plupart des vignobles et pour la majorité des cépages, la vigne pleure avant le débourrement des bourgeons latents, ce qui signifie que les racines sont à nouveau fonctionnelles pour puissent l’eau, l’azote et les minéraux du sol » rappelle le professeur Alain Deloire. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives printemps 2023)
B

eau temps sur les vignes méditerranéennes : parfait pour la taille, et idéal pour craindre les risques gélifs d’un débourrement rapide. « Les températures sont anormalement élevées depuis la fin janvier. Même si on a souvent des journées chaudes en janvier, on devrait battre des records de températures cette année (26°C ont été enregistrés ce 4 février à Perpignan) » constate l’ingénieure agronome Stéphanie Prabonnaud, associée du Laboratoire Natoli (Saint-Clément-de-Rivière, Hérault), mais il est « difficile de prédire à ce stade les conséquences sur la vigne, encore évidemment très dormante. Et les modèles météo convergent pour annoncer un changement de temps dépressionnaire cette fin de semaine, avec installation pour la fin février d’un anticyclone frais, voire froid. »

Expert en physiologie de la vigne, le professeur à la retraite Alain Deloire est également rassurant : « pas d’affolement inutile dans les chaumières vigneronnes » , qui distingue l’endodormance (« levée par une somme de températures froides durant la période d’hiver : généralement il faut compter 8 à 10 jours non consécutifs à des températures ≤ +8°C » approximativement) qui est « en principe levée dans la majorité des régions viticoles de France » (dès fin décembre 2023) et l’écodormance dont la levée nécessite « que le sol et l’air cumulent des sommes de températures (généralement en base 10°C ou 5°C suivant les modèles de calcul) favorables pour que la vigne puisse débourrer. » Sur les thermomètres du vignoble de l’Institut Agro à Montpellier, la somme des températures en base 5°.C depuis le premier janvier (date approximative de levée d’endodormance)  s’élève à 116°C au premier février, ce qui est loin des 388°C enregistrés lors du débourrement de la syrah au premier avril 2023 : « donc on est loin du compte ! »

Sécheresse persistante

« Pas d'inquiétude pour la vigne de ce que j'ai pu voir également » confirme le docteur Serge Zaka, l’agroclimatologue pointant cependant des signes inquiétants sur arbres fruitiers précoces (abicots, amandes, pruniers...). Pour la vigne, c’est « à suivre cependant d'ici la fin février, car la vigne cumule pas mal de chaleur tout de même ». Pour Stéphanie Prabonnaud, « notre préoccupation principale à ce stade reste bien plus le manque d’eau qu’un débourrement trop précoce, avec une situation hydrique très préoccupante pour le démarrage de la végétation, sans réserve dans les sols de nouveau cette année. » Comme le rappelle le professeur Alain Deloire, « il faut aussi tenir compte de la teneur en eau du sol. En effet en sol sec le débourrement est partiellement perturbé voire inhibé ».

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
vincent Le 06 février 2024 à 19:46:04
C'est la cumul température et ensoleillement , ce dernier est trop souvent oublié . fin juin les sarments non aoutés se protègent avec une fine formation de liège ; pour la précocité c'est idem . Notre peau aux avants bras , brûle de chaleur au premier contact du soleil vers 10h le matin en toute saison . Les rayons solaires sont plus proches de nous et ce pour un nombre d'années indéterminés juste supposés grâce aux carottages des glaces polaires . La couche de co2 entretien par ricochés cet ensoleillement plus puissant , mais ce n'est pas cette serre à elle toute seule qui nous brûle . Nous sommes bien depuis le début des années 80 en période de déglaciation comme a déjà connu des milliers d'années notre planète . Dire que la faute est humaine rapporte financièrement beaucoup pour la majorité des gens mais une fois de plus pas pour les agriculteurs .
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé