i la filière vin n’est pas rancunière, elle garde la liste de ceux l’ayant outragée… Liste où le sénateur Bernard Jomier (Île de France, Parti Socialiste) doit figurer en bonne place. Après le rejet d’un amendement instaurant un prix minimum par unité d’alcool fin novembre au Sénat, le médecin lançait dans le Nouvel Observateur : « cette mesure menace ceux qui fondent leur modèle économique sur la maladie. Les dealers d'alcool font la loi ». Une attaque reprise à l’occasion d’Envoyé Spécial en janvier dernier : « ceux qui défendent un système industriel producteur d’alcool à bas prix, je les appelle les dealeurs de l’alcool », car « ceux qui défendent le système industriel se cachent derrière le terroir pour fourguer à bas coût des vins de très basse qualité à des personnes qui surconsomment ».
Vice-président de la commission des affaires sociales, le sénateur parisien « n’a eu de cesse de calomnier la filière vin française après le rejet cet automne de sa proposition d’amendement visant à instaurer un prix minimum par unité d’alcool » tacle Vin & Société dans un communiqué s’attaquant à l’assimilation « des vignerons à des dealers de drogue ». Ayant sondé fin janvier en ligne 1 000 personnes majeures représentatives de la population française, l’Ifop rapporte que « 77 % des Français trouvent cette dénomination choquante ».
« Les lois de la République méritent un débat éclairé, respectueux et apaisé. En insultant par voie de presse à de multiples reprises une filière déjà fragilisée par des crises à répétition et en énonçant des contre-vérités pour défendre sa proposition d’amendement visant à instaurer un prix minimum par unité d’alcool, le sénateur PS de Paris Bernard Jomier n’a pas grandi le débat » réagit Samuel Montgermont, le président de Vin & Société, qui « propose à Bernard Jomier d’en débattre publiquement » sur le média qui acceptera d’accueillir ce débat.