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oilà de quoi inquiéter la filière des vins français… Qui n’en a pas besoin ! En meeting électoral ce vendredi 5 janvier à Mason City (état d'Iowa où débutent les primaires républicaines ce 15 janvier), l’ancien président américain et actuel candidat aux élections de 2024, Donald Trump, s’est présenté comme un négociateur en chef, utilisant la menace des mesures de rétorsion douanière pour faire plier d’autres états à ses conditions. Le président 2017-2020 des États-Unis s’est d’abord souvenu de négociations pour que la construction d’un mur frontalier soit réalisée par 28 000 soldats mexicains. Sa méthode ? Répéter aux autorités mexicaines qu’elles vont devoir accepter, sinon il imposera des tarifs douaniers sur tous les produits importés par le Mexique : « 25 % sur les pièces d’équipements et les voitures que Mexique, puis 50 % après 2 mois et 75 % ensuite… Ça coûtera plus que 28 000 soldats au Mexique. »
Des menaces qui auraient fait plier son homologue mexicain de manière inédite s’enorgueillit Donald Trump, qui ajoute que ce n’était « pas si dur en vrai. Nous avons beaucoup agi comme ça : avec la France par exemple, avec plein de personne qui ont tiré avantage de notre pays. » Lors de ce meeting, Donald Trump raconte que la France « voulait taxer de 25 % les entreprises américaines qui y font du business », sans doute en référence aux projets de fiscalité sur les groupes numériques qui a envenimé les relations transatlantiques tout 2019.
Peu précis dans son histoire, l’ancien président l’est dans sa mise en scène à sa gloire : « j’ai laissé mes équipes travailler dessus. Deux mois après, ils n'arrivaient pas à trouver d’accord. J’ai dit que j’allais conclure un accord, j’ai appelé le président de la France, Macron, vous le connaissez ? C’est un type vraiment sympa. Je l’ai appelé, j’ai dit : Emmanuel, j’ai entendu que vous alliez taxer à 25 % les entreprises américaines. Qui d’autre le fait ? Il m’a dit que "d’autres le feraient". Je lui ai dit "non, tu ne vas pas le faire Emmanuel". Il m’a dit "Donald c’est acté". Je lui ai dit qu’il vaudrait mieux le retirer. Parce que "sinon, vous allez payer 100 % de tarifs supplémentaires sur tous les vins et champagnes envoyés aux Etats-Unis à partir de cette nuit". Il m’a dit "non, non, non tu ne peux pas faire ça Donald !
- En fait je suis en train de la signer maintenant.
- Non, non, non ! OK Donald on ne le fait pas." C’était la fin de ça. C’était si facile. Et je pourrai vous raconter 200 histoires comme ça. »
Alors que des taxes dites Trump ont été mises en place à cause du conflit Aibus/Boeing (d’octobre 2019 à mars 2021) et n’ont été que suspendues momentanément (le temps de négociations, jusqu’en 2026), l’ancien président semble garder un bon souvenir de ses méthodes de négociation tout sauf diplomates. Et alors que la Chine ouvre une enquête anti-dumping sur les eaux-de-vie européennes en général, mais que les armagnacs/cognacs se sentent particulièrement visés, il n’y a pas de quoi rassurer les vins et spiritueux français pour l'avenir.
