rois ans après l’entrée en vigueur de la loi EGAlim, le déploiement du conseil stratégique à l’utilisation des produits phytosanitaires (CSP) reste limité sur le terrain. Il n’atteint pas 20% des agriculteurs cibles, alors qu’il devait devenir obligatoire ce mois de janvier pour l’obtention du Certiphyto. « Afin de relancer la dynamique et ne pas bloquer le renouvellement des certiphytos », le gouvernement a décidé d’adapter le calendrier de mise en œuvre du dispositif et d’accorder un délai supplémentaire aux entreprises pour respecter cette obligation.
Un décret publié le 28 décembre au Journal officiel prévoit que les agriculteurs, viticulteurs, et autres utilisateurs professionnels de produits phytopharmaceutiques puissent jusqu’au 31 décembre 2027 obtenir un certiphyto provisoire valable un an (au lieu de cinq) à condition de s’engager auprès d’un conseiller agréé pour réaliser leur conseil stratégique dans l’année.
Dans un premier temps, ceux renouvelant leur certiphyto en 2024 et en 2025 sont prioritaires pour solliciter le conseil stratégique et bénéficier du délai supplémentaire. Avant la fin de validité de leur certiphyto provisoire, ils devront fournir leur attestation de conseil stratégique pour pouvoir obtenir sa prolongation. A défaut, l’achat et l’utilisation de phytos ne leur seront plus possible.
La mise à jour du système informatique de demande et de traitement des demandes de renouvellement des certiphyto sera effectuée dans le courant de l’année 2024 pour intégrer ces nouvelles dispositions. Dans l’intervalle, des modalités transitoires pour le renouvellement des certiphytos seront mises en place. Elles feront prochainement l’objet d’une publication sur le site internet du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.