ancé en 2003, le site Vitijob fête ses 20 ans ce 29 novembre sur le salon Sitevi (Montpellier). « Vingt ans d’accompagnement de l’ensemble de la filière » relève Hervé Noiret, directeur du groupe NGPA (dont le pôle vigne et vin inclut Vitijob et Vitisphere). Vingt ans d’activité grâce à un retour d’expérience inattendu : à l’époque, « le chiffre d’affaires n’augmentait pas comme on le souhaitait » se souvient Michel Remondat, le fondateur de Vitisphere en l’an 2000* et de Vitijob en 2003. Recevant l’appel d’un négociant cherchant des œnologues et n’en ayant pas trouvé après une petite annonce dans l’Express, Michel Remondat a passé son message dans la lettre hebdomadaire de Vitisphere : « il a reçu 10 CV valables en trois jours ! » De cette première expérience naît le développement progressif du site Vitijob. Désormais retraité, Michel Remondat se souvient que « pour fixer le premier prix d’une annonce, mon associé, Nicolas Motelay, voulait mettre 300 €, comme il est habitué aux grands chiffres. Je lui ai dit qu’à ce tarif autant mettre la clé sous la porte. Pour avoir du monde, nous avons baisse le prix à 30 €. Et prouvé notre efficacité pour pas cher. »
Avec 235 000 candidats et 14 000 entreprises inscrites en 20 ans pour 8 000 mises en relation par mois, « les choses ont changé depuis. Avec un nouveau rapport au travail, des demandes différentes des employeurs et candidats… » évoque Kristen Le Clainche, la responsable du service Jobboards de NGPA (Vitijob et Jobagri). Ayant toujours plus « l’objectif de capter des gens qui ne sont pas forcément en quête d’emploi », Kristen Le Clainche cherche de plus en plus de « compétences à l’extérieur de la filière, sur les réseaux sociaux, dans les écoles, sur des espaces de jobdatings… » Et conseille aux entreprises de communiquer sur de nouveaux supports avec une marque employeur (podcast, vidéos, réseaux sociaux…).
Prochaine étape pour Vitijob avec un nouveau site en 2024. Et un défi d’avenir : « faire face au challenge fort de la viticulture : le renouvellement générationnel » conclut Hervé Noiret.
* : Se souvenant du lancement du site Vitisphere fin 2000 à Bordeaux (« Google avait 2 ans, on était plutôt en avance »), Michel Remondat avait à l'époque l'idée de créer un salon virtuel ouvert toute l'année. Mais trois mois après le lancement, le nombre de de visiteurs n'était pas satisfaisant : « nous avons eu l'idée de publier des informations gratuites pour avoir plus de visiteurs. On ne gagnait pas d’argent avec, mais ça faisait des visites. Pour être lu, nous avons lancé une newsletter et nous sommes passés de 30 à 400 visiteurs/jours... »
Hervé Noiret, Kristen Le Clainche et Michel Remondat ce 29 novembre à Montpellier.