n 2023, les exportations de bois et de plants de vigne ont atteint plus de 24 millions d’euros en valeur, soit une augmentation de 12 %. « Malgré un contexte international difficile et des complications sanitaires sur certaines destinations, elles continuent de progresser. Certes nous sommes loin des 45 millions d’euros des années 2000 lorsque l’Espagne importait beaucoup mais nous sommes plus haut que durant la période 2010-2015 où nous étions descendus jusqu’à 12 millions. Ainsi depuis 2017, nous consolidons progressivement nos exportations avec des destinations plus précises et plus qualitatives », a ainsi commenté Miguel Mercier, président adjoint de la FFPV (Fédération française de la pépinière viticole) et membre de la commission export, le 19 octobre à Reims-Bezannes, lors de l’AG d’information de la fédération. C’est surtout la valeur des exportations de plants qui a augmenté (+19 % à 17 millions), la moitié des exports se faisant dans les pays de l’UE. Les exportations vers les pays tiers sont également restées dynamiques.La valeur des exportations de boutures à 7 millions est elle restée stable.
De leur côté, à 10 millions d’euros, la valeur des importations de bois et de plants de vigne est restée stable. « De ce fait nous maintenons un solde largement positif, notamment grâce à la dynamique des porte-greffes qui tirent la progression de nos exportations alors que les plants sont pénalisés par la fermeture de certaines destinations, notamment celle du Maroc pour des raisons sanitaires. Nous maintenons en revanche d'excellentes activité d'exportation avec les pays historiques Italie et Espagne mais aussi avec le Mexique, le Canada, l'Angleterre, la Belgique et plus surprenant les Emirats Arabes Unis », a détaillé Miguel Mercier qui n’a pas caché son inquiétude pour le futur pour lequel la filière manque de visibilité compte tenu du contexte géopolitique.
Toutefois, comme il l’a souligné, le changement climatique et la raréfaction de l’eau dans de nombreuses zones historiquement viticoles vont influer sur l’évolution des vignobles avec une restructuration globale au niveau mondial et l’émergence de nouvelles destinations. Et dans ce contexte changeant, « la dynamique de nos entreprises, la qualité de nos sélections, la qualité sanitaire de nos bois et plants devraient permettre de consolider nos positions ».