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as de doute, au pays du Champagne, le chenillard est roi. Ces 10, 11, 12 et 13 octobre, toutes les allées du salon Viteff, à Epernay, regorgent de chenillards porte-outils. Et beaucoup de nouveaux modèles sont de la fête. Parmi eux, un modèle commandé par le concessionnaire Ravillon à Alca Europe, aux couleurs de Ravillon. « Nous avions besoin d’un chenillard puissant, explique Charles Dantonny, responsable des ventes. Ce premier chenillard est doté d’un moteur Yanmar de 35 ch, conforme au Stage V avec un FAP. Il a 3 pompes hydrauliques et un joystick. Sa vitesse atteint 5,8 km/h. Nous le validons actuellement avec plusieurs outils de travail du sol, rognage, tonte, broyage ou encore pulvé ». Sa largeur hors tout est de 68 cm. Il sera vendu 38 k€ HT et disponible à partir de début 2024.
A côté de ce premier modèle trône un prototype, toujours aux couleurs Ravillon, mais avec des roues avant et des chenilles à l’arrière. Moins avancée, cette pré-série de 25 ch avec relevages avant et arrière, PDF avant et arrière se présente comme un engin très polyvalent.
Tout près de ces nouveaux chenillards, côté outils, sur un autre chenillard, Guérin Viticulture propose un nouveau combiné de tonte inter rang et intercep mécanique. Toute la cinématique est à courroies dans le but d’emprunter moins d’hydraulique au chenillard de capacité 30 l/min. L’outil est vendu 5 800 € HT.

Nouvel arrivant dans un marché déjà très fourni, le chenillard Nero de Dumont FC, distributeur de matériel viticole et de cave basé à Epernay. Qu’apporte-t-il de plus ? « Une grande capacité d’huile hydraulique, à la demande des vignerons champenois, pour éviter que l’huile s’échauffe trop, répond Pascal Moncy responsable technique R & D. Le réservoir fait 60 L. C’est le double de ce qu’on trouve ailleurs. Et il y a un refroidisseur. » Cette machine est équipée d’un moteur Yanmar diesel de 38 cv. Elle mesure 1,98 m de long sur 67 cm de large. Elle est équipée de quatre distributeurs double effet, d’un simple effet fonction flottante et de deux alimentations, l’une pour une prise de force, l’autre pour une servitude (pick up de broyeur, rogneuse…). Le chauffeur repose sur un marche pied antivibration qui se règle à son poids. Le prototype présenté lors du salon doit faire ses premiers pas cet hiver lors d’essais de broyage des sarments.
Merlo profite de son côté du passage à la norme Stage V pour proposer un nouveau modèle, par le bas de sa gamme de puissances. Le constructeur italien remplace son Cingo 4.3 par un Cingo 4.3 « Evo ». Alors que l’ancien modèle avait une puissance de 33 ch, l’Evo est un 24 ch diesel. Le moteur est un 3 cyl. Yanmar de 1,8 l. La concession Agriviti réalise des essais avec différents outils et rendra le chenillard disponible pour le printemps 2024, à un prix tarif d’environ 25 k€ HT, machine nue. « Merlo a doté cette machine d’un poids important, précise Alexandre Lepointe, technico-commercial. Cela permet de garder une bonne motricité. La vitesse est, elle, réduite. La capacité du chenillard passe de 7 à 5 km/h. C’est un compromis pour garder un débit hydraulique acceptable pour les outils ». En parallèle, Merlo développe un modèle plus puissant, « entre 38 et 45 ch, avec la dépollution FAP ». Il faudra encore attendre un petit peu avant que ce prototype soit confirmé en pré-série. Le marché des chenillards n'a pas fini d'être disputé.
