orts sur la vigne. Des vendangeurs viennent de succomber en Champagne, avec quatre morts pendant les récentes canicules, en Beaujolais, avec deux décès pendant les derniers coups de chaud, en Ardèche, avec une chute dans une cuve… S’il est encore trop tôt pour s’avancer sur les causes et responsabilités de chacun de ces drames individuels (des enquêtes judiciaires sont ouvertes), une leçon collective peut déjà en être tirée : un rappel à la prudence et à la vigilance pendant tous ces travaux physiques saisonniers. Et ce qu’ils se déroulent à la vigne (nécessitant une bonne hydratation, un couvre-chef et des vêtements couvrants, de la crème-solaire, de vraies pauses repas, des moments de repos, des horaires adaptés, une attention aux sécateurs et autres outils, sans oublier les engins agricoles et leurs trajets routiers…) ou au chai (ne pas travailler seul, utiliser des capteurs de CO2, prendre garde depuis les échelles et cuves pour éviter les risques de chute, garder ses distances avec les vis sans fin et autres outils dangereux…).
Chaque millésime, des tragédies endeuillent et marquent dans leurs chairs et leurs âmes des communautés vigneronnes frappées par ces disparitions funestes. Cette année défraie la chronique avec une succession de morts particulièrement médiatisées. Produire du vin ne doit pas tuer : vigneron, salarié ou saisonnier, soyez d’une prudence extrême pour vous-même et protéger les arrières de vos camarades de vendanges. Nul ne peut se tuer à la tâche : stoppons ici ce macabre décompte des décès du millésime 2023.