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+130 millions € pour arracher des vignes et -15 millions € de cotisations MSA : "pas un énième plan d’urgence" mais "un investissement pour redonner un avenir"
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Avant Sitevi
+130 millions € pour arracher des vignes et -15 millions € de cotisations MSA : "pas un énième plan d’urgence" mais "un investissement pour redonner un avenir"

Il était attendu avec impatience dans le vignoble. C’est "un plan national de sortie de crise" que dévoile la ministre de l’Agriculture à Montpellier : 130 millions € d’arrachage de vignes, 15 millions € d’allégements de cotisations MSA, la prolongation des prêts de consolidation… Et une demande de fonds européens pour la distillation de crise.
Par Alexandre Abellan Le 24 novembre 2025
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+130 millions € pour arracher des vignes et -15 millions € de cotisations MSA :
Annie Genevard 'réaffirme aujourd’hui sans ambiguïté son soutien résolu à la filière viticole à laquelle le pays doit tant' déclare la ministre dans un communiqué. - crédit photo : Cédric Faimali/GFA (archives juin 2025)
A

nnoncée comme un déplacement de « soutien à la filière viticole », la venue de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard à Montpellier pour l’inauguration du salon Sitevi ce mardi 25 novembre est précédée d’une réunion de travail avec les représentants de la filière vin ce lundi 24 novembre. Après la manifestation d’impatience vigneronne ce 15 novembre à Béziers (4 000 participants selon la préfecture de l’Hérault, 6 000 selon les syndicats organisateurs), Annie Genevard n’est pas venue les mains vides : elle annonce dans un communiqué le déblocage de 130 millions d’euros de fonds nationaux pour financer un plan d’arrachage définitif. Demandant de nouveau le déblocage de la réserve de crise à la Commission européenne, la ministre veut mettre un terme aux longs mois de tergiversations de la Commission européenne sur l'arrachage en demandant une distillation de crise ciblant en priotié les vins n'étant plus marchands dans les caves coopératives.

Devant être validé par les parlementaires dans le Projet de Loi de Finances pour 2026, le dispositif national d'arrachage annoncé ne répond en l'état pas aux "200 millions € a minima" réclamés depuis des mois par la filière vin, mais il doit permettre de donner un début de réponse au fort besoin de recalibrage exprimé par le récent sondage de FranceAgriMer : 34 428 hectares à arracher définitivement (dont 11 821 ha en Languedoc-Roussillon, 8 384 ha en Nouvelle-Aquitaine, 5 701 ha en Vallée du Rhône et Provence, 3 958 ha pour le Sud-Ouest). En somme, « l’État annonce un plan national de sortie de crise et demande la mobilisation de la réserve de crise européenne en faveur des viticulteurs français en complément de la solidarité nationale » résume un communiqué. Qui confirme et précise les annonces de la ministre à la filière viticole début novembre sur « la prorogation en 2026 des prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance » avec « une révision de leurs critères pour mieux refléter les spécificités économiques de la viticulture et seront élargis aux coopératives », ainsi qu’un renforcement des allégement des charges sociales : +5 millions € pour la filière viticole ce mois de novembre 2025 et déjà l’annonce d’un « nouveau d’allégements de charges MSA l’année prochaine à hauteur de 10 millions € ». Sachant que « les viticulteurs auront toute leur part dans le dispositif exceptionnel de soutien aux trésoreries, dont le principe a été annoncé à Toulouse le 12 novembre dernier en présence du chef de l’Etat » Emmanuel Macron, précise la rue de Varenne.

Sauver durablement notre viticulture

Ayant déployé un plan d’arrachage définitif à 4 000 €/ha dès son arrivée en septembre 2024 au ministère (25 500 ha pour 102 millions €*), Annie Genevard souligne que « l’État a été constamment présent face à la crise qui frappe le vignoble depuis plusieurs années sous l’effet conjugué du changement climatique, de la baisse de la consommation et de la guerre tarifaire ». Après des aides aux jeunes viticulteurs, aux pépiniéristes et aux trésoreries en 2025, la ministre indique que « ce nouvel effort financier très important, malgré un contexte budgétaire particulièrement difficile et sous réserve de l’adoption d’un projet de loi de finances, témoigne de la détermination du gouvernement pour sauver durablement notre viticulture et lui permettre de rebondir. »

Rappelant que la crise viticole est multifactorielle (aléas climatiques, déconsommation systémique, tensions géopolitiques...) et ancienne (taxes Trump 2019 et 2025, crise covid, invasion de l'Ukraine...), le ministère précise qu’il sollicite « en complément de l’importante mobilisation du budget national pour soutenir la filière viticole française [le] commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, [pour] mobiliser la réserve de crise européenne, notamment pour financer la distillation de crise des surstocks non marchands, prioritairement en caves coopératives ». Pour Annie Genevard, « il ne s’agit pas d’un énième plan d’urgence destiné à corriger un déséquilibre structurel : il s’agit d’un investissement pour redonner un avenir à notre filière viticole et aux agriculteurs de ces zones de production. »

 

* : En 2024, le sondage de FranceAgrimer avait mobilisé 5 125 répondants pour des demandes de 15 400 ha d’arrachage définitif et 6 800 ha d’arrachage temporaire (un dispositif toujours demandé par la filière, mais pas débloqué réglementairement) : au final, le plan d’arrachage était dimensionné pour 30 000 ha d’arrachage définitif à 4 000 €/ha, avec une dotation de 120 millions d’euros de fonds nationaux (liés à la guerre en Ukraine), les demandes d’arrachage s’élevaient à 27 500 ha pour 25 500 ha qui ont été arraché sur l’année 2025.

 

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bill et boule Le 24 novembre 2025 à 23:36:54
Et bien entendu pas un mot pour ce qui était la conclusion du rapport sénatorial de fin de mois dernier , à savoir l organisation urgente d assises de la viticulture début 26 avec 240 pages et 23 mesures détaillées comme base de discussion. Une belle occasion vient d être manquée pour réellement s en sortir et c est vraiment dommage . Ce 24 novembre 2025 aurait pu marquer un vrai tournant pour sortir de cette crise viticole française et il ne constituera plus , d ici quelques temps qu d une étape de plus dans une séquence déplorable d altermoiements .Dont on trouve trace bien avant le début de la pandémie du covid 19 , il y a 6 ans déjà. Le ministère en est bien conscient , en proclamant que justement ce n est pas l énième plan ... qui le croira ? Chacun pour soi désormais, car il n y aura pas assez de chaloupes de sauvetage pour tous les passagers
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Max le caviste Le 24 novembre 2025 à 22:30:34
Et si non relançait la consommation ? L argent mis depuis des décennies aurait pu servir pour des animations .Pourquoi le prosecco fonctionne ? Ils ont embauchés des hôtesses pour aller faire des dégustations gratuites dans plein d endroit de spritz et ensuite les gens ayant aimé en consomme .Et le seul produit qui progresse est le prosecco cherchons l erreur????
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Louis Le 24 novembre 2025 à 21:27:04
"ce nouvel effort financier très important..." 130 millions d'euros pour sauver la viticulture VS 1,5 milliards pour dépolluer la Seine 1 mois et demi. Posez vous la question de la façon dont ils considèrent notre travail et notre labeur. Le changement est entre nos mains...et au bout de la baillonnette !
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augustin Le 24 novembre 2025 à 21:03:13
A chaud on ne peut être que très sceptique sur la distribution generalisee des deux modes de prêts genevard 1 et 2 adossés à la bpi déjà annonces il y a un an et qui ont été des échecs Sans des objectifs quantifiés avec un calendrier serré et un engagement clair de arkea crédit agricole mais aussi banques pop et caisses d épargne, ces promesses ne valent absolument rien . Et le terrain le sait ,les banquiers aussi ... sans oublier les mandataires et les liquidateurs , les magistrats qui vivent la crise de trésorerie en première ligne et ses funestes conséquences. A côté des vignerons désormais au pied du mur . Aux syndicats désormais d obtenir rapidement des garanties chiffrées et assorties d un calendrier . Ne nous laissons pas berner une nouvelle fois , la situation est bien trop grave pour faire preuve ,une fois encore , de complaisance vis à vis d un executif un peu trop enclin à formuler des promesses , sans vraiment les tenir.
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NSTI34 Le 24 novembre 2025 à 20:49:54
Alors là, vraiment, chapeau. On nous dit que ce n'est pas un énième plan d'urgence? et effectivement, je confirme : avec distillation, arrachage et allégements MSA, on franchit clairement un cap. Un cap d'originalité jamais atteint ? c'est bien simple, on se croirait presque dans un remake des dix dernières années, mais avec un nouvel emballage. On sent le brainstorming de haut niveau derrière tout ça. Ça a dû être épuisant d'arriver à des idées aussi neuves. Heureusement, le résultat est là : je me sens enfin entendu, compris, soutenu. Un vrai moment d'émotion. Ouf, merci.
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