menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Face aux défis climatiques, les techniciens du Sud-Est misent sur la viticulture de précision

Face aux défis climatiques, les techniciens du Sud-Est misent sur la viticulture de précision

Sécheresses, canicules, pluies inhabituelles... Comment prévoir les impacts sur le vignoble ? Thierry Favier, expert technique de la CAPL, nous explique comment le numérique - et l’Outil d’Aide à la Décision Vintel® - les aide à relever ce défi de taille.
Par VINTEL Le Lundi 17 novembre 2025
Partage

 Face aux défis climatiques, les techniciens du Sud-Est misent sur la viticulture de précision
E

n 2025, on a tout eu : un printemps détrempé, un été brûlant et un vent qui a desséché les sols au point que même les vignes irriguées étaient en stress hydrique », raconte Thierry Favier, en évoquant les effets du Mistral pendant la canicule de cet été.

Depuis plusieurs années, les viticulteurs du quart Sud-Est de la France doivent composer avec des conditions de plus en plus extrêmes : précipitations concentrées sur de courtes périodes, canicules à répétition, stress hydrique prolongé… Une nouvelle réalité à laquelle les équipes techniques de la CAPL doivent désormais s’adapter. Pour y parvenir, elles combinent des produits qui renforcent les plantes avec des outils de viticulture de précision, dont Vintel®, un Outil d’Aide à la Décision (OAD) qui permet de suivre l’évolution du vignoble en fonction du climat et des sols.

« En 2023, nous avons eu une grande sécheresse. 2024 a été une année pluvieuse. Et 2025 a cumulé les deux : un printemps très humide, avec un risque mildiou élevé, suivi d’une canicule en juin puis en août. Résultat : des pertes de rendement allant de 20 à 40 % selon les zones, dues soit au mildiou, soit à la sécheresse et aux coups de chaleur estivaux. »

Face à ces campagnes extrêmes, les viticulteurs doivent ajuster leurs décisions tout au long de la saison, semaine après semaine. « Il faut revoir les pratiques et les cépages », explique Thierry Favier.

Selon lui, la clé de cette adaptation réside dans une approche intégrée qui combine prévention, protection et prévision du risque.

« Il faut bien organiser les interventions, utiliser des produits protecteurs contre la chaleur comme les argiles, des bases calciques ou la gomme de carnauba, et mieux gérer les sols : favoriser la vie microbienne, gérer l’enherbement, laisser le sol se reposer entre arrachage et replantation, et bien choisir les cépages. On le voit bien, la Syrah supporte de moins en moins les canicules. »

Des outils pour anticiper plutôt que subir

Un vignoble en bonne santé est un vignoble plus résilient face aux extrêmes climatiques. Mais à court terme, il faut aussi anticiper. Pour cela, la CAPL s’appuie depuis plusieurs années sur des OADs, capables de simuler et prévoir les impacts de la météo sur la vigne.
« Les OAD peuvent énormément aider:ils permettent d’anticiper les risques et d’organiser les interventions », souligne Thierry Favier.

Vintel®, développé par ITK pour le pilotage de l’irrigation et la prévision des risques maladies fait partie de leur arsenal d’outils numériques depuis 2015. Basé sur des modèles agronomiques, Vintel® combine données météorologiques, caractéristiques du sol, et informations issues du suivi parcellaire pour simuler l’état hydrique, phytosanitaire et nutritionnel du vignoble.

« Nous utilisons Vintel® pour conseiller nos adhérents sur l’irrigation, » explique Thierry Favier. « On gère mieux le stress hydrique, qui est de plus en plus fréquent. Il prévoit le comportement de la vigne et aide à ajuster les apports d’eau pour en maximiser l’efficacité. »

Les OADs au cœur de l’avertissement phytosanitaire

Vintel® est aussi utilisé comme appui à la stratégie phytosanitaire. Dans des campagnes comme celle de 2025, marquées par des pluies fréquentes en période critique, l’expérience du viticulteur trouve un précieux complément dans la prévision agronomique.

« Je m’en sers pour rédiger les bulletins d’avertissement que j’envoie chaque semaine en saison, c’est fiable » précise Thierry Favier.  « Les bulletins incluent l’indicateur de risque actuel et une projection sur les dix jours à venir. Ils aident les viticulteurs à planifier leurs interventions et à gérer le mildiou efficacement. »

Aujourd’hui, la CAPL s’appuie sur un réseau de 32 parcelles représentatives pour suivre en temps réel l’état du vignoble et établir ses bulletins en incluant les prédictions de Vintel®.

Pour Thierry Favier, le bilan est clair :
« Les dérèglements climatiques nous obligent à changer nos méthodes. Les OADs, bien utilisés et bien paramétrés, nous aident à anticiper et à raisonner nos pratiques. Ce n’est pas du gadget — c’est un vrai soutien pour rendre le vignoble plus résilient. »

Une image contenant personne, plein air, ciel, habits

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Grâce à Vintel®, Thierry Favier suit en temps réel les risques à venir sur son vignoble.

En intégrant des solutions comme Vintel® d’ITK, les coopératives et les viticulteurs ajoutent une véritable clé d’adaptation à leur boîte à outils face aux défis climatiques. En combinant observation, expertise et données, les techniciens de la CAPL restent ancrés dans le terrain tout en ouvrant la voie à une viticulture plus réactive et plus durable.

Et si l’avenir du vignoble méditerranéen passait justement par cette alliance entre savoir-faire & technologie ?

Essayez Vintel et rencontrons-nous au SITEVI (Hall A2 B19) !

 

Précédent
Commerce agroalimentaire : le guide “Où Exporter ? Agro - L’Essentiel 2026” dévoile les marchés clés pour les entreprises françaises
Suivant
Comment Cav'Service simplifie la gestion des emballages pour les professionnels du vin et des spiritueux
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé