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uccédant au négociant languedocien Bruno Kessler, le viticulteur landais Serge Tintané vient de prendre la présidence de l'Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de France (ANIVIN de France). Président de la section viticole du groupe coopératif Vivadour (Gers), Serge Tintané dit mesurer toute l'ampleur du défi à relever pour créer et alimenter un véritable segment français de Vins Sans Indication Géographique Protégé (VSIG). S'il ne désire pas commenter son élection à l'ANIVIN avant d'avoir pris ses marques, il précise que l'innovation sera le premier enjeu de son mandat. Nul doute qu'il s'appuiera sur les expériences et réussites des Caves et Vignobles du Gers (CVG), l'outil de commercialisation en vrac de Vivadour*.
Dirigé par Valérie Pajotin, l'ANIVIN de France est un lieu de débat cette année, avec l'ouverture de contingents de plantation dédiés aux VSIG. Pour 2015, Bruno Kessler appelait de ses vœux le « développement de nouveaux vignobles modernes et à la motivation d’une nouvelle génération de producteurs et de négociants », soulignant que « pour rester numéro un mondial, la France doit être présente sur tous les segments avec une stratégie économique, technique et réglementaire claire, plurielle et différenciée ». Pour fixer ce cap, une étude sur l'optimisation agroéconomique de la production de VSIG a été diligentée et vient d'être restituée à la dernière assemblée générale de l'ANIVIN. Sensibles (notamment en ce qui concerne les rendements), ces résultats doivent être prochainement diffusés sous la forme d'un livre dédié.
* : l'ensemble Vivadour regrouperait 160 viticulteurs pour 1 300 hectares de vignes et 130 000 hectolitres de vins (essentiellement des vins blancs de type colombard).
[Photo de Serge Tintané : Vivadour]
