La Commission européenne vient de nous attribuer le pilotage d'un réseau de thématique de recherche sur le dépérissement du vignoble » annonce sur le Jean-Pierre Van Ruyskensvelde, directeur général de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV). Concrètement, ce réseau vise à créer des groupes de vignerons français dont l'objectif est de réfléchir sur leurs pratiques culturales et d'identifier les conduites qui favorisent ou ralentissent l'expression des maladies. Ces groupes dialogueront ensuite avec leurs homologues issus de douze pays européens. Ils seront accompagnés et encadrés par la recherche pour identifier des voies d'innovations.
Ce réseau est le second volet de la politique européenne de recherche sur les maladies du bois, orchestrée par l'IFV en étroite collaboration avec la Confédération nationale des interprofessions viticoles (CNIV). Il vient renforcer le réseau COST qui articule la collaboration de la recherche fondamentale à l'échelle européenne. « Aujourd'hui, 25 pistes de collaboration ont été identifiées » précise Jean-Pierre Van Ruyskensvelde. En France, la recherche sur les maladies du bois est également réalisée dans le cadre du programme CASDAR lancé en 2013. Ce travail sera complété par un audit financé par le CNIV et FranceAgriMer dont l'objectif est de faire le point sur l'état des connaissances sur la baisse de productivité du vignoble. Ses premières conclusions sont attendues pour la mi-juin.
Les efforts de recherche pourraient être davantage renforcés dans le cadre du prochain appel à projet qui sera lancé par la Commission européenne en septembre 2015. L'IFV est dans les starting-block et a bon espoir de voir son dossier retenu, d'autant que tout le travail de lobbying engagé ces dernières années au parlement européen afin d'appuyer politiquement les programmes de recherche ne sera plus à construire.
Crédits photo : Philippe Larignon Entav/ITV