Le traitement global et équitable des derniers clients attendant des Bordeaux Primeurs », tel est l'objectif affiché du nouveau plan de redressement judiciaire déposé au Tribunal de Commerce de Paris par le groupe Héraclès (ex-1855, regroupant les sociétés 1855.com, chateauonline.fr, Cave Privée et Caves de la Transat). Placée sous observation de la justice jusqu'au 15 octobre, la galaxie 1855.com se veut toujours aussi rassurante, annonçant que « l'activité de vente de vins des différentes marques du groupe poursuit son développement de façon autonome ». Une poursuite de l'activité qui confine à « arnaquer les incrédules sans aucun scrupule », si l'on en croit les commentaires des lecteurs de Vitisphere, qui se disent excédés d'attendre livraisons et réparations.
Si le groupe Héraclès souhaite redresser la barre, l'avocate bordelaise Hélène Poulou semble avoir encore plus à faire pour redresser les torts, portant les griefs de 350 clients du site 1855. Interviewée par Fabrizio Bucella (Huffington Post), elle souligne que la demande de redressement judiciaire du groupe Héraclès met à jour, et assume, un « principe de vente à découvert » pour les vins de Bordeaux vendus en primeurs (activités suspendues par le groupe en 2012). Les vins commandés en primeur par les clients de 1855.com ne faisant partie d'aucune allocation sur la place de Bordeaux, leur livraison se révèle à terme impossible aux prix indiqués. Hélène Poulou souhaite « clairement qu'on arrête les frais, mais les dirigeants ne désarment pas » mais indique que « les dirigeants considèrent que les créances ne sont que de 8 millions d'euros » en se basant sur le prix réglé par les clients lésés à l'époque, et pas de la valeur actuelle des vins en question.
[Illustration : 1855.com]