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Libre-échange transatlantique : accords et désaccords entre producteurs et négociants de vins européens
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Libre-échange transatlantique : accords et désaccords entre producteurs et négociants de vins européens

Par Alexandre Abellan Le 12 mai 2014
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Libre-échange transatlantique : accords et désaccords entre producteurs et négociants de vins européens
A

près le dossier des droits de plantation*, le nouveau cheval de bataille des représentants politiques du vignoble européen semble être l'accord de libre-échange actuellement négocié entre l'Union Européenne et les Etats-Unis d'Amérique. Entamant son troisième mandat à la présidence de l'Assemblée des Régions Européennes Viticoles, Jean-Paul Bachy vient ainsi de faire adopter à l'unanimité une résolution réclamant la prise en compte de « revendications sectorielles spécifiques » pour le vin, « le plus important produit d’exportation agricole de l’Union Européenne » (6,5 milliards d'euros de balance commerciale au niveau communautaire). Là où le Comité Européen des Entreprises du Vin espère « une forte simplification dans les procédures de dédouanement », l'AREV ne voit aucun intérêt dans la suppression des droits de douane, craignant en contrepartie le détricottage du modèle de production européen (« ce sont les normes européennes (adossées à celles de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, OIV), plus ambitieuses, qui risquent d’être sacrifiées comme étant des entraves à la libre concurrence »).

Les membres de l'AREV exigent notamment que les vins produits aux Etats-Unis et expédiés en Europe respectent les normes de l'OIV (''l'ONU du vin'', que les Etats-Unis ont quitté en 2001) qu'ils renoncent à toute utilisation de « 17 indications géographiques européennes dites semi-génériques » (Burgundy, Champagne, Sauterne...) et des mentions traditionnelles (château, clos, sur lie...), tant pour leurs ventes domestiques qu'à l'export. A l'occasion de cette résolution, l'AREV en a également profité pour demander aux négociateurs de la Commission Européenne d'aborder les enjeux de la gouvernance américaine d'internet, dans le cadre de la protection des indications géographiques protégées, exacerbée par le dossier des sites en « .vin » et « .wine » (cliquer ici pour en savoir plus). Président du CEEV, Jean-Marie Barillère met en garde « le secteur vitivinicole européen [qui] ne peut pas se contenter d’une position conservatrice et défensive, mais doit au contraire se montrer offensif afin de conserver voire élargir ses parts de marché », alors que les Etats-Unis « constituent à l’heure actuelle le premier marché de consommation de vin au monde et envisagent des accords avec d’autres pays producteurs de vin ».

Se déroulant du 19 au 23 mai à Arlington (Virginie), la cinquième table ronde sur le projet d'accord transatlantique doit ouvrir les débats aux associations professionnelles concernées par les négociations.

 

 

 

* : la mise en place des nouvelles autorisations de plantation est encore loin de faire l'unanimité (cliquer ici pour en savoir plus).

 

 

[Illustration : US-EU TTIP]

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Tous les commentaires (3)
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craoux Le 12 mai 2014 à 13:42:35
Je m'étonne toujours quand je lis que "Château, Clos, sur lie, ..." sont qualifiées de "mentions traditionnelles" et sont donc protégées pour leur utilisation dans le cadre de la réglementation UE relative à la présentation et la désignation des produits (étiquetage entre autres). Or, peut-on soutenir sérieusement qu'un domaine flanqué d'une belle demeure (style "folie" bien connue en LR) ne pourrait pas arguer de la mention "Château de ..." à la façon des domaines bordelais (qui loin s'en faut n'ont pas tous un héritage "historique") au motif qu'il est situé en Californie ? ... Et que dire de la vinification-élevage "sur lie", le cas échéant en fût, qu'on ne peut pas valoriser si on n'est pas producteur en Val de Loire ? C'est sidérant de constater à quel point tout un pan de la réglementation UE se fonde sur une pseudo légitimité à bloquer l'autre ! ... Quant aux "droits de plantation", n'est-il pas étonnant que ce dispositif ait survécu à la disparition de la Distillation Obligatoire alors que la manne UE n'est plus versée depuis au moins 20 ans pour résorber les excédents par la destruction-distillation. Que les Syndicats AOP veuillent gérer jalousement le droit à produire de l'AOP, Ok je peux l'admettre (quoique !), mais que l'on continue de bloquer l'accès à la vigne dans les autres situations (ou peu s'en faut, grâce à des critères hyper sélectifs) est surprenant ! Non ?
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craoux Le 12 mai 2014 à 12:52:44
Je m'étonne toujours quand je lis que "Château, Clos, sur lie, ..." sont qualifiées de mentions traditionnelles protégées pour leur utilisation dans le cadre de la réglementation UE relative à la présentation et la désignation des produits (étiquetage entre autres). Comment peut-on soutenir sérieusement qu'un domaine flanqué d'une belle demeure (style "folie" bien connue en LR) ne pourrait pas arguer de la mention "Château de ..." à la façon des domaines bordelais (qui loin s'en faut n'ont pas tous un héritage "historique") au motif qu'il est situé en Californie ? ... et la "vinification sur lie", le cas échéant en fût, ne peut pas être valorisée autrement que par un producteur du Val de Loire ? C'est sidérces C
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Robert G. Le 12 mai 2014 à 12:32:42
Avant d'exiger l'inclusion d'exigences dans ce traité, encore faudrait-il que l'on sache ce qu'il y est négocié... Les barrières tarifaires sauteraient-elles bien? Rien n'est moins sûr!
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