e 17 mars, l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) fêtait les dix années de sa refondation* en organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique (290 résolutions adoptées dans la décennie). Surnommée l'ONU du Vin, l'OIV rassemble aujourd'hui 45 Etats membres, représentant 84 % du vignoble mondial et 90 % des vins produits dans le monde. Si les Etats-Unis ne semblent pas prés de réintégrer l'OIV (après leur tonitruant départ en 2001), deux pays viennent d'amorcer une procédure d’adhésion : la république caucasienne d'Arménie et la république asiatique d'Ouzbékistan.
En négociation depuis 2013, l'adhésion de l'Ouzbékistan à l'OIV devrait être entérinée par la prochaine Assemblée générale de l'OIV (qui se tiendra ce 14 novembre en Argentine, pays d'origine de la présidente actuelle de l'OIV : Claudia Quini). Venant tout juste de poser son dossier de candidature, l'Arménie devrait également rejoindre l'OIV cette fin d'année, après la consultation des 45 Etats membres de l’OIV. L'OIV précise que le vignoble ouzbek s'étend actuellement sur 120 000 hectares (et se spécialise dans le raisin de table), tandis que l'Arménie possède 15 000 hectares de vignes (essentiellement vins et brandies).
Un siège à l'OIV intéresse également la Commission Européenne, qui y « brigue un statut particulier », comme l'indique l'Association des Régions Européennes Viticoles (qui en fait d'ailleurs un levier pour les négociations de l'accord de libre échange transatlantique).
* : en remplacement de l'Office International de la Vigne et du Vin, fondé en 1924.
[Illustration : OIV]