J'ai été surpris par la qualité du millésime 2013 en Languedoc-Roussillon et en Provence. Quand on est lourdement implanté dans le bordelais, on se dit que si le millésime y est tendu, il en sera de même ailleurs. Mais c'est évidemment faux ! » estime Bernard Magrez, notamment propriétaire de quatre grands crus classés de Bordeaux, de sept domaines en Languedoc-Roussillon et trois en Provence. Présent au salon Vinisud pour présenter ses vins méditerranéens (ainsi que sa nouvelle gamme d'IGP Côtes de Gascogne), Bernard Magrez est on ne peut plus satisfait de ses investissements hors de Gironde. « Nous avons non seulement des vins de qualité, mais en quantité : c'est la chance du vignoble ! » estime-t-il.
« J'aime le Languedoc, parti du Roussillon, je suis remonté jusqu'à Aniane et je vais peut-être m'intéresser de nouveau aux Côtes du Rhône... » Ayant déjà possédé un domaine à Laudun il y a plus d'une vingtaine d'années (alors qu'il dirigeait les portos William Piters), Bernard Magrez envisage actuellement d'acquérir un domaine d'une dizaine d'hectares à Jumilla (Espagne). Fier de la qualité des terroirs de ses domaines, il présentera l'ensemble des vins qu'il signe lors de la semaine des primeurs. A commencer par ses crus bordelais. Agacé, il se demande comment « ceux qui portent des jugements de valeur sur le millésime 2013 de Bordeaux peuvent le faire avec sérieux, alors qu'ils ne l'ont même pas dégusté ? L'assemblage des vins ne se fait pas en un instant, il faut du travail ! »
[Photo : Bernard Magrez sur son stand Vinisud ce 24 février ; Alexandre Abellan (Vitisphere)]