es Climats de Bourgogne seront présentés par la France « en 2014, pour une inscription à l'horizon 2015 » au patrimoine mondial de l'UNESCO annonçait en février Aubert de Villaine, propriétaire du domaine de la Romanée-Conti et président de l'Association des Climats de Bourgogne. A la fin 2013, ce cap optimiste est toujours en vigueur, le vignoble bourguignon y croyant dur comme fer. Et ce même si le gouvernement français prend du retard sur le dossier. Attendue pour novembre, l'annonce de la liste française candidate à l'inscription UNESCO a tardé à être rendue publique. Pour les 50 000 soutiens de la candidature bourguignonne, aucun doute ne subsistait pourtant sur sa teneur, ayant notamment été confirmée par le président de l'Association Nationale des Biens Français au Patrimoine Mondial, Yves Dauget, qui annonçait « un avis favorable sur le dossier » de la part des ministères de la Culture et de l'Ecologie. C'est par un tweet que François Rebsamen (sénateur de la Côte d'Or et président du groupe socialiste au Sénat) vient "d'annoncer le dépôt du dossier d'inscription au nom de la France".
Si les climats n'ont pas été retenus par le gouvernement français cette année (au bénéfice de la grotte Chauvet), ils continuent de mobiliser pour démontrer la « Valeur Universelle Exceptionnelle » de leur patrimoine, comme avec l'événement estival événement cet été « climats on the rocs » (cliquer ici pour en savoir plus), ou avec la conduite d'une conférence territoriale fin octobre au clos Vougeot. Cet organisme de gestion pilote désormais non seulement la candidature, mais le futur des 40 communes viticoles candidates, une fois qu'elles seront inscrites. En France, les coteaux de Champagne sont aussi dans les rangs des candidats à l'UNESCO. L'association des Climats de Bourgogne estime qu'il n'y a pas de concurrence entre les deux dossiers, « la Bourgogne est un site culturel unique, façonné par l'homme depuis deux mille ans », alors que « la Champagne est un paysage culturel dont le système agro-industriel a marqué l'organisation territoriale et sociale ».
En Europe, les vignobles de la Rioja et Rioja Alevesa sont également candidats à l'UNESCO. Cette reconnaissance a déjà été acquise par les vignobles de Saint-Emilion, du Haut-Douro (Portugal) et de Tokay (Hongrie). Il est également à noter que les vinifications traditionnelles géorgiennes en ''Qvevri'' (jarres en poterie semi-enterrées) viennent d'être classées au « patrimoine mondial immatériel » (comme le repas gastronomique français).
[Illustration : Association des Climats de Bourgogne]