S'il faudra "attendre quelques semaines pour avoir une idée précise de la qualité de ce millésime...

Bordeaux : les vendanges commencent, l'enquête chinoise continue

e 26 septembre, le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux tenait sa conférence de presse de rentrée. Rentrée médiatique qui coïncidait avec celle des premiers raisins 2013 dans les chais bordelais. Président du CIVB, Bernard Farges annonçait d'emblée que « cette récolte 2013 sera modeste en volumes », Et il s'empressait d'ajouter qu'il faudrait « attendre quelques semaines pour avoir une idée précise de la qualité de ce millésime », évitant les hypothèses sur un petit millésime en 2013 (pour en savoir plus, cliquer ici). Il s'est arrêté sur le « gros déficit attendu sur les merlots », qui « pourrait être de l’ordre d’un million d’hectolitres en AOC, ce qui conduirait à la plus petite récolte depuis 1991 ». Si des tensions sont attendues sur le marché du vrac, la hausse des cours ne devrait pas avoir d'impact sur les marchés. Avec 22 000 hectares de vignes touchés par la grêle (dont 5 000 hectares dont la récolte a été détruite entre 80 et 100 %), l'orage de ce deux août pèse également sur ces vendanges. « C’est très dur financièrement, c’est très dur commercialement et c’est également très dur psychologiquement. » résumait Bernard Farges.

Le président de la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) est également revenu avec amertume sur les avancées des enquêtes anti-subvention et anti-dumping des autorités chinoises. Sévère, il jugeait urgent de « régler ce dossier avant que nos concurrents ne s’engouffrent définitivement dans la brèche ouverte par tant de négligence ». Autre dossier suivi avec attention, les mentions traditionnelles viticoles au sein de la négociation de l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Europe devrait prochainement revenir sur le devant de la scène. Pour le CIVB, la protection de la mention Château est capitale, faisant partie de l'ADN de l'appellation. Si « rien n’est gagné », Bernard Farges mise sur le soutien du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et du Commissaire Européen à l'Agriculture Dacian Cioloş.

 

[Photo de Bernard Farges : Alexandre Abellan (Vitisphere)]