'Institut National des Appellations et de la Qualité (INAO) repose actuellement sur 8 unités territoriales, avec 25 bureaux répartis dans les régions de productions agricoles (26 en comptant le siège à Montreuil-sous-Bois). D'après le plan de réoganisation annoncé par l'établissement public (dépendant du Ministère de l'Agriculture), 10 de ces sites fermeraient à terme. Exemple de cette concentration, l'unité territoriale du Languedoc-Roussillon se limiterait au site de Montpellier, les bureaux de Narbonne et Perpignan fermant.
Faisant un instant une entorse à leur devoir de réserve, certains agents de l'INAO regrettent ouvertement cette nouvelle carte, rejettant l'idée d'économies (l'institut est financé à 70 % par le ministère et à 30 % par les droits INAO) et s'inquiétant de la perte de lien avec le terrain. Pour Jacques Paloc (centre de Perpignan), cette nouvelle carte « pourrait prendre la tournure d'une double peine, avec la fin de la relation de proximité et la perte de savoirs si des agents expérimentés n'acceptent pas une mutation et sont reclassés ». Les prises de position à l'encontre de ce projet sont également politiques, comme celle de Serge Bardy (député du Maine-et-Loire) qui s'insurge contre la fermeture de l'antenne d'Angers.
La présentation détaillée de ce plan se tiendra le 11 juin prochain, à l'occasion du conseil permanent de l'INAO. En décembre dernier, l'INAO avait annoncé l'augmentation de 30 % de ses droits. L'INAO réglemente non seulement les 350 vins AOC/AOP et 70 vins IGP, mais l'ensemble des signes de qualité, notamment celui de l'Agriculture Biologique