e 9 octobre, le Comité National d'Orientation et de Suivi du plan Ecophyto 2018 se réunissait pour présenter l’état d’avancement de cet engagement de réduire de 50 % l’usage français de produits phytopharmaceutiques. Ce bilan mettait en avant les actions concrètes du plan, notamment la publication de guides de co-conception (CEPviti pour la filière viticoles), le réseau des 1 900 fermes pilotes (fermes DEPHY), la publication de 8 000 bulletins de santé du végétal et la formation de 200 000 professionnel à Certiphyto...
Présidant la réunion le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est montré plus réservé. Selon lui, « le travail de fond a été engagé, cependant les résultats quantitatifs ne sont pas au rendez-vous ». Il a donc présenté une réorientation du plan Ecophyto, car « l’objectif trop global n’a pas fait l’objet d’une appropriation par tous. Plus que de nous focaliser uniquement sur des objectifs chiffrés qui sont ambitieux, je souhaite que nous nous concentrions sur la diffusion des pratiques qui ont fait leurs preuves. »
Basé sur 5 axes, cette réorientation aborde notamment la mise en place d'une fiscalité incitative (soit une redevance sur les produits phytopharmaceutiques) et le renforcement des contrôles des contrefaçons et importations frauduleuses de produits phytopharmaceutiques. Annoncé à la suite du Grenelle Environnement de 2008, le plan Ecophyto 2018 bénéficie d’un budget annuel de 41 millions d’euros.